Tag

Afrique

Browsing

Le Botswana est un pays mal connu, c’est pourtant une destination privilégiée pour le safari et l’observation des oiseaux. Placé juste au nord de l’Afrique du Sud, entre la Namibie et le Zimbabwe, le Botswana est à 70 % recouvert par le désert du Kalahari. Le reste est un mélange de savane semi-aride (le bush) et de marais comme dans la région du delta de l’Okavango, avec par endroits des mares salés asséchés dont le plus grand au monde, le pan du Makgadikgadi.

A la frontière de Kazungula, située des deux côtés de la rivière du Zambèze, on se trouve à la croisée de quatre pays, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie (non loin de la bande de Caprivi). Les animaux sauvages y sont partout, se baladant le long des routes, les traversant même parfois, (éléphants, girafes, autruches ou prédateurs)… les clôtures au Botswana y sont, en effet, quasi inexistantes ! Après plusieurs heures de route, j’arrivais près de Nata, une contrée connue pour abriter un sanctuaire pour oiseaux. Des centaines d’espèces différentes y ont trouvé refuge comme les hérons, pélicans et autres flamands roses…

Le lendemain, je débarquais à Maun, à l’orée du delta de l’Okavango pour partir dans le bush à quelques trois heures de voiture au milieu de nulle part. C’est là, pendant plusieurs mois que j’allais élire domicile, vivant au jour le jour, au rythme de la nature et des enfants dont j’allais avoir la garde. Ce district appelé Ngamiland est le théâtre d’opération de plusieurs lodges et camps dédiés au safari, qui, une fois la saison des pluies passées, de novembre à mars, battent leur plein touristiquement.

Chaque sortie en 4×4 réserve son lot de surprises et tous les jours, le spectacle se recrée différemment ! Un troupeau d’éléphants peut d’un coup surgir devant vous avec leurs petits, des girafes, qui malgré leur taille impressionnante, essaient timidement de se fondre dans le décor ou bien encore une maman léopard que l’on surprend avec sa progéniture cachée dans des troncs d’arbres… On ne s’ennuie jamais dans la savane du Botswana ! Et au petit matin, il n’est pas rare d’être soudainement réveillé par les cris des babouins sautant allégrement d’arbre en arbre ou sur les toits en tôle ondulée. Le soir, les hyènes devant leur terrier se prélassent et jouent en famille… on dirait de véritables peluches, adorables malgré leur affection pour les odeurs fortes et leurs crocs acérés.

Une des activités privilégiées à faire absolument dans le delta de l’Okavango est la virée sur l’eau en mokoro (pirogue en Tswana). On se laisse alors glisser langoureusement au milieu des nénuphars de couleur bleu et blanche délivrant un parfum délicat et enivrant. Afin d’éviter de rencontrer crocodiles et hippopotames, le mokoro est pratiqué dans des eaux très peu profondes, à l’aide d’une longe comme pour les gondoles à Venise. En suivant le cours d’eau de manière silencieuse, de nombreux animaux se laissent alors observer : des oiseaux aquatiques mais également escargots et grenouilles. Il n’est pas rare d’apercevoir quelques éléphants venant s’abreuver. La vie dans le delta y coule définitivement des jours heureux…  Et c’est au moment des levers et couchers du soleil que l’on prend véritablement conscience de la beauté légendaire des couleurs du Botswana … l’Afrique dans toute sa splendeur!

Lorsqu’il est fait référence aux Massaï, on pense souvent au Kenya, mais c’est oublier que ce peuple de bergers semi-nomades vit également en Tanzanie. C’est là, aux confins de ces deux pays, qu’ils gardent leur bétail, dans la région des Grands Lacs, le long du Grand Rift Est Africain. Leurs vêtements et parures, ayant pour origine la vallée du Nil subsaharienne, sont par tradition très colorés et suscitent l’admiration. La Tanzanie, l’autre pays des Massaï.

Avec leur longue tunique rouge, leur bâton à la main et leur étui à couteau sur le côté, les Massaï ont su garder leur identité et leurs coutumes même si, contingences économiques obligent, l’exode rural commence à se faire sentir. Désormais de plus en plus sédentarisés dans des villages, certains Massaï partent en ville pour aller chercher du travail ou bien faire les saisons aux abords des plages de Zanzibar. Cette île légendaire est bien sûr connue pour ses plages d’un bleu-vert éblouissant et son sable blanc comme à Nungwi ou encore Paje. Stone Town, la capitale, vaut quelques jours de visites et si l’envie de dépenser quelque argent se fait sentir, il est possible d’aller faire une balade en bateau pour se poser au large sur des atolls aux couleurs paradisiaques.

A l’arrivée de la saison des pluies, les Massaï pour la plupart repartent dans leur famille et dans leur village. Un jeune Massaï me racontait que lorsqu’il retournait voir les siens, il enseignait un large groupe d’enfants à lire et à écrire le swahéli. Les Massaï peuvent avoir plusieurs femmes… Près d’Arusha, on raconte qu’un guérisseur Massaï compte une vingtaine de femmes et plus d’une centaine d’enfants… tous habitent le même village et jouent au football après être rentrés des champs pendant que les femmes s’affairent à la traite des vaches ou des chèvres. Sur la route qui mène au Cratère Ngorongoro (célèbre pour son safari), on peut voir de nombreux Massaï, parfois très jeunes, surveiller les animaux qui viennent pâturer le long des routes.

­Le cratère Ngorongoro qui fait 250 Km2 de surface et 600 mètres de profondeur, est un volcan désormais éteint ayant explosé il y a des millions d’années (ce n’est donc techniquement pas un cratère mais une caldera). A l’intérieur de cette enceinte protégée vivent des milliers d’animaux sauvages. En effet, avec le Serengeti et le Tarangire, la Tanzanie regorge de parcs et de réserves naturelles, comme Arusha National Park, le Kilimandjaro National Park, le lac Manyara ou encore la réserve du Selous. Il faut venir de la fin juillet jusqu’à septembre pour assister aux grandes migrations de troupeaux et observer les oiseaux migrateurs se rassembler autour de grands points d’eau comme le lac Natron. Celui-ci a la particularité d’être d’un rose saumon si vif qu’il attire les flamands roses, car rempli d’algues, leur nourriture favorite.

Cette saison est aussi le meilleur moment pour aller photographier le célèbre Mont Kilimandjaro dont le pic enneigé (presque 6000 m de haut) trône sur la savane et ses animaux. Son plus beau profile se trouve à Ambroseli National Park, à 160 km de Nairobi au Kenya. Coté Tanzanien, depuis Moshi, durant la saison pluvieuse, il n’est pas rare de ne pas pouvoir apercevoir le Kilimandjaro des jours entiers car caché sous d’épaisses masses nuageuses.

Aborder l’Afrique est donc une affaire de périodes propices à l’observation de la nature et de ses animaux … car ceux-ci migrent en fonction du changement de temps. Saison sèche ou saison des pluies, avec les touristes ou bien en période plus creuse, il est essentiel d’étudier le mois adéquat (idéalement de juin à octobre) pour une expérience safari la plus satisfaisante possible.

Translate »