Israël est un pays différent, tout le monde sait cela. C’est surtout une région sous tension, pourtant la touriste que je suis ne s’est jamais sentie menacée. Israël ne peut être réduite à sa seule situation géopolitique car c’est avant tout une destination de choix avec de nombreuses surprises à la clé.

J’arrivai un vendredi soir en plein Shabbat (je ne l’ai pas fait exprès) ! Cette célébration oblige tous les commerces et les magasins à fermer leurs portes à partir de la tombée de la nuit jusqu’au coucher du soleil suivant, le samedi soir. Les navettes depuis l’aéroport sont tout de même, comme à l’ordinaire, organisées vers la « capitale » Jérusalem. L’hostel, dont l’atmosphère était vraiment sympa, avait heureusement prévu un repas de Shabbat pour l’ensemble de leurs hôtes. Voilà qui a jeté l’ambiance pour ma première soirée dans le pays.

Toute la journée du samedi, durant laquelle les transports en commun sont interrompus et les rues presques vides, de nombreuses personnes sortent en habits traditionnels vêtus du Talit, arborant papillotes sur les tempes, kippas ou chapeaux noirs sur la tête tels que les fameux schtreimel à fourrure, ainsi que les ficelles accrochées aux pantalons. C’est une tradition, un folklore qui reste encore assez suivi parmi la population locale. Dans cette atmosphère un peu particulière, je visitais les plus hauts lieux de Jérusalem dont la vielle ville, le mur des lamentations, l’église du Saint-Sépulcre, les marchés dans les quartiers arabes et le mont des Oliviers …

La suite de mes aventures m’emmena ensuite jusqu’à la forteresse de Massada et à la Mer Morte, (le point le plus bas du monde), qui est aujourd’hui menacée de disparition. En effet, chaque année, son niveau baisse d’un mètre en raison des systèmes d’irrigation mis en place par les pays de la région : Israël, Syrie et Jordanie, empêchant le Jourdain d’alimenter cette mer où pas un poisson ne peut survivre. Des efforts conjoints de différentes nations, dont ceux de l’Autorité Palestinienne, se font jour pour essayer d’enrayer la fin d’un site pourtant populaire, l’un des plus visité du territoire. Je m’y suis bien sûr baignée ressentant tous les bienfaits de son eau très salée mais c’est surtout cette sensation huileuse sur la peau qui m’a le plus surprise. Je m’y serai bien délectée plus longtemps, maintenue à la surface par la densité de l’eau et lisant le journal comme il est courant de le faire mais la saison ne s’y prêtait pas…  l’eau était glacée. Comme dit l’expression… courageuse, mais pas téméraire !

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