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Après la Grèce continentale, il est bon de prendre le large en mer Egée vers les îles qui peuplent le sud du pays et que l’on nomme les Cyclades. La beauté de ces ilots formés en archipel, fruit d’une activité volcanique intense, y est incomparable. A voir absolument… l’île de Santorin, nimbée dans son halo bleu et blanc ou encore la Crête, une destination randonnée et plage.

En partant depuis le port du Pirée, je savais que je partais à l’aventure dans des contrées arides et montagneuses, où le bleu de l’océan seul, pouvait rivaliser avec le bleu du ciel. J’embarquais d’abord sur un ferry, direction la Crète, afin de découvrir Elafonisi, un lagon perdu au sud-ouest de l’île, réputé pour ses plages de couleur rose. L’endroit est assez reculé car il faut plusieurs heures de route en bus dans les routes de montagnes sinueuses afin de s’y rendre. Par moments, il n’est pas rare de s’arrêter pour laisser passer les voitures car la voie n’est pas assez large pour deux véhicules à la fois. Après bien des lacets et une vue spectaculaire, nous arrivons sur ce qui semble être un bout de piste inhospitalier… mais en descendant un sentier poussiéreux …  Le Paradis… des eaux cristallines peu profondes formant une lagune aux tons bleus turquoises et une plage de sable rosé dû à l’érosion des coquillages et coraux. Un décor à faire rêver ! Encore préservé par le flot massif des touristes, le site possède des nuances et un éclat que je n’avais jamais vus auparavant : l’eau translucide et le faible niveau de profondeur faisant ressortir tous les grains de couleur noire mais également ce dépôt de matériau rose, si caractéristique… On ne dénombre d’ailleurs que cinq plages de ce type dans le monde comme en Sardaigne, en Indonésie ou aux Bahamas notamment).

Après plusieurs jours à buller dans ce lieu magique, je repris la route vers Héraklion où j’embarquai à bord d’un autre ferry pour rejoindre la glorieuse île de Santorin. On pense que son histoire se trouve à l’origine de la légende de l’Atlantide (mythe repris par Platon). En effet, à la suite de l’éruption volcanique dite minoenne, vers 1600 avant JC, la moitié de l’île a volé en éclat faisant submerger une bonne partie de ses terres. Il existe d’ailleurs un site archéologique au sud de l’île, appelé Akrotiri, qui montre la grandeur d’une civilisation Méditerranée évoluée et marchande avant que celle-ci ne soit ensevelie sous les cendres et les scories. (De belles fresques murales datant de l’âge de bronze y ont été retrouvées comme à Pompéi).

Santorin, c’est donc une île aux falaises abruptes ressemblant à un croissant de lune, dont le centre est cette caldeira encore active (la dernière éruption a eu lieu en 1950 et le dernier tremblement de terre en 1956). Les villes propices à la balade sont la capitale Fira (Thera) et la sublime Oia (Ia), où la foule se presse pour aller y admirer le coucher de soleil. Accrochées sur les hauteurs, les maisons blanches sont accolées les unes aux autres et arrangées en un système de terrasses et d’escaliers laissant apparaitre ci et là, dômes et clochers de couleur bleue ou encore des moulins à vent traditionnels… On retrouve aussi des tons rose, jaune ou vert pastel qui se marient divinement avec les bougainvilliers. A l’intérieur du croissant, la vue sur le pic du volcan, quoique menaçante, est un enchantement pour les yeux. Aussi douces qu’un nuage (ou qu’un yaourt grec !), les vacances dans les îles des Cyclades, c’est presque comme de frapper aux portes des Cieux (Stairway to heaven).

De tous les pays que j’ai eu l’honneur de visiter, la Grèce tient une place particulière. Tant par sa beauté que par sa gastronomie ou son doux climat méditerranéen, le pays a tout d’une carte postale. Il est vrai que la Grèce, composée à 80 % de montagnes, offre des panoramas d’une beauté incomparable. Les dieux de l’Olympe de n’y sont pas trompés, ni les fondateurs de la démocratie !

Une fois arrivée à Athènes, je me mise en quête des vestiges archéologiques à visiter et en premier bien sûr, l’indétrônable Parthénon, bâti au sommet de l’Acropole, symbole de puissance de la Grèce Antique. Partiellement détruit suite à des guerres et à des tremblements de terre, il est tout de même très émouvant de fouler un sol qui a vu passer 3 000 ans d’histoire. Le jour, la ville d’Athènes chante avec ses milliers de cigales ; la nuit, elle danse, dans les quartiers populaires et bohèmes qui ne connaissent pas la crise (comme à Plaka). Malgré les maisons délabrées, la vie urbaine s’y est développée, mélange de graffitis sur les murs et de cafés branchés. Les restaurants (avec démonstrations d’assiettes cassées) y servent les délicieuses moussakas, souvlakis et autres poivrons farcis… le tout arrosé d’un verre d’ouzo bien frais, sans oublier les amuse-bouches d’olives et de fromage feta. Juste en contrebas de l’Acropole, il existe un petit quartier appelé Anafiotika où il fait bon de se promener et apprécier la vue face au fameux Mont Lycabette. Partout… des chats qui se reposent à l’ombre ou qui se promènent dans ces ruelles à escaliers menant à des maisons blanchies à la chaux. Fleurs et plantes finissent par donner la touche pittoresque à ce tableau.

Le deuxième jour fut l’occasion de partir plus au nord du pays pour voir les monastères orthodoxes semblant suspendus dans les airs que l’on nomme «Météores ». Ils sont le fruit d’événements géologiques surprenants et sont devenus célèbres suite au film « For your eyes only » montrant un certain James Bond accroché à la falaise. Ces lieux retirés, propices à la prière et à la méditation, ont été investis dès le 12e siècle par des chrétiens et ont pu servir de refuge face à différentes invasions. Posés sur ces immenses pitons de pierre, certains de ces monastères ne sont accessibles que par des marches creusées à flanc de roche, un autre est désormais relié par un téléphérique utilisé par les moines. A la tombée de la nuit, la foule se presse pour aller admirer le soleil couchant dans les vallées des Météores, un spectacle à couper le souffle.

Un autre site d’intérêt est celui de Mycènes, une ancienne place forte entourée d’un mur d’enceinte qui date du 17e siècle avant JC dans le Péloponnèse. On y compte plusieurs impressionnantes tombes à coupole (les tholos) que l’on peut accéder en longeant de longues allées (les dromos). La citadelle est également connue pour son porche d’entrée dite « la porte aux lionnes » (The Lion gate), montrant toute la grandeur de la civilisation qui y vivait à l’âge de bronze. Enfin, tout près du Mont Parnasse, un autre lieu chargé d’histoire mérite qu’on s’y arrête, il s’agit de Delphes dont le sanctuaire servait à la Pythie, une prêtresse que l’on venait consulter pour ses oracles. On comprend qu’on ait voulu donner à cette vallée grandiose un caractère sacré. Peut-être est-ce à s’extasier devant tant de merveilleux paysages que les Grecs ont appris à philosopher ? « Le spectacle de la nature est toujours beau », disait Aristote !

Nessie pourrait en témoigner, le climat auquel on peut être confronté en Ecosse est bien celui de la douche qui porte le même nom… le passage d’averses faisant suite à des épisodes ensoleillés, parfois d’une colline à l’autre… laisse souvent apparaître çà et là, de surprenants arcs en ciel, contribuant à susciter la légende… L’écosse, un pays mystique.

Edinbourg a sans aucun doute l’une des histoires les plus invraisemblables au monde. Bâti sur la roche-même d’un volcan éteint (pourrait-il se réveiller un jour ?), son château fort domine aujourd’hui la capitale qui compte deux quartiers distincts, l’ancienne et la nouvelle ville plus en contrebas. Etant fortifiée, Edinbourg s’est vite retrouvée surpeuplée et forcée de s’étendre verticalement pour rester dans ses murs.

L’hygiène et les meurs étaient tels… en effet, que pendant plusieurs siècles, la coutume voulut que l’on jeta le contenu des pots de chambre par-dessus la fenêtre…  dans des petites ruelles communiquant par des escaliers avec la partie basse de la ville (ce n’était d’ailleurs pas mieux à Paris et partout ailleurs en Europe à l’époque)! Bien sûr, on peut imaginer comment la peste et le choléra ont pu faire de nombreuses victimes, dus à l’insalubrité, sans compter les temps obscurs où l’on brûlait des sorcières (toutes des femmes bien sûr…) et que l’on menait bon train, exécutions et supplices sur la place publique.

Ce tableau pittoresque de la ville ne serait pas complet sans parler du destin tragique de la pauvre Mary Stuart, Reine d’Ecosse, vilipendée par un certain John Knox, misogyne notoire, puis enfermée pendant presque 20 ans par sa cousine, Elizabeth 1ère avant d’être condamnée à mort . Même l’histoire de sa décapitation connut un tour des plus rocambolesques…  Heureusement, lors de mon arrivée, Edinbourg était beaucoup plus joviale car se tenait le réputé festival de fanfare militaire « Tatoo » et son corollaire le festival artistique « Fringe ». La ville grouillait de performances de théâtre de rue et autres évènements organisés, rendant l’atmostphère des plus vibrante.

Le reste de mon voyage m’a porté par monts et par vaux, vers des contrées beaucoup plus paisibles et plus en phase avec la nature. L’Ecosse, célèbre pour ses décors à couper le souffle et ses couleurs sorties tout droit d’un conte de fées, a pu montrer tout son potentiel lors d’un voyage en train depuis Glasgow, par la West Highland line, vers Mallaig, une ville retirée au nord de l’Ecosse, en passant par Fort William. Les collines et les vallées, d’un vert très intense, offrent des panoramas enchanteurs (comme à « the Old Mann of Storr ») jouant avec la luminosité et le dégadé des nuages. Le temps, plutôt capricieux ce jour-là, a parfois laissé des traces sur mes photos, car on y voyait à travers la vitre quelques gouttes de pluie, ajoutant encore au mystère ! Mais le coup d’œil en valait la peine, surtout en voyant surgir de nulle part, le Glenfinnan Viaduct, ce fameux pont cité plusieurs fois dans les romans d’Harry Potter.

De nombreux cours d’eau sillonnent la campagne écossaise, allant du simple ruisseau à la rivière plus fredonnante, jusqu’à des cascades fulgurantes jaillissant des montagnes. Sur l’île de Skye, au nord-ouest du pays, les paysages sont d’autant plus surprenants grâce à leur couleur claire et à leur luminosité sans pareille. Située à des latitudes nordiques, les jours y sont, en effet, plus longs l’été, le soleil se couchant plus tard (c’est le contraire en hiver) !  En tout cas, l’Ecosse a tenu ses promesses en terme de dépaysement naturel et … atemporel.

S’il est un city break à recommander pour une pause bien-être et détente, c’est bien Budapest. Avec ses bains en eau soufrée réputés depuis l’Antiquité, la capitale hongroise attire par sa douceur de vivre. C’est aussi une ville à l’architecture éclectique possédant de beaux ensembles Belle Epoque, Art Déco et Art Nouveau (ou Sécession hongroise). 

Budapest est sans conteste la capitale de la cure thermale. Comptant de nombreuses sources chaudes devenues au fil du temps des attractions majeures, Budapest offre le choix de se prélasser dans des ambiances diverses et riches comme les Thermes Széchenyi, Gellert, Rudas ou encore Király, pour ne citer qu’eux. Les bienfaits thérapeutiques de ces eaux sont connus depuis les Romains. Un autre moment clé fut le 16e et 17e siècle lorsque le pays était dirigé par les Turcs (Ottomans)… ce n’est pas pour rien que l’on parle de bains turcs… et enfin, la dernière période faste pour le thermalisme fut à la Belle Epoque, au 19e siècle (sous l’Empire Austro-Hongrois), lors de l’avènement du tourisme pour les plus fortunés.

J’en ai bien sûr visité plusieurs, tous dotés de plusieurs piscines aux températures différentes. Certaines salles sont équipées de système de hammam (vapeur d’eau), d’autres de sauna (chaleur sèche), de salles de jacuzzis ou encore d’un solarium avec des transats pour s’allonger. Tout est axé sur la remise en forme et la relaxation. C’est d’ailleurs à Budapest un art de vivre, été comme hiver : on y vient après le travail, seul ou entre amis, pour ne rien faire ou pour jouer aux échecs dans l’eau par exemple. Je me dis que quand je serai vieille, je viendrais bien y couler des jours heureux, car les vertus médicinales de ces bains y sont légion, censées éloigner rhumatisme, arthrose et autre problème de peau 🙂 ! On peut se délasser dans ces sources chaudes pendant des heures … jusqu’à ce que les paumes des mains soient toutes flétries… Lorsque l’on en sort, on se sent comme neuf, requinqué, le stress oublié… c’est aussi un formidable bain de jouvence.

La ville de Budapest est sinon très agréable à visiter : on y distingue de nombreux bâtiments Belle Epoque (comme le Café New York ou encore le Musée des Arts Appliqués) mais aussi beaucoup de vestiges datant de l’ère soviétique. La Basilique Saint-Stephen est l’exemple parfait de l’éclectisme architectural de la ville (neo-renaissance mais construite à la fin du 19e siècle).  En effet, à Budapest, plusieurs styles aiment à se chevaucher, comme avec le fameux Château de Vajdahunyad, initialement construit en carton-pâte pour les célébrations du millénaire de la ville en 1886 (situé près de la place des Héros et de sa statue de l’Archange Gabriel). La ville est aussi pétrie de son passé et de son héritage juif, abritant d’ailleurs l’une des plus belles et plus grandes synagogues au monde, ainsi qu’un émouvant mémorial placé le long du fleuve.

Sur les bords du Danube justement, le Parlement, coté Pest, se laisse apprécier tandis que de l’autre côté, par le funiculaire, les hauteurs du quartier de Buda possèdent plusieurs monuments intéressants comme le Palais ou château de Budavar, la magnifique Eglise Saint-Matthias dont le toit scintille de mille feux, et surtout l’impressionnant Bastion du pêcheur (de style néo-roman) offrant une vue splendide sur le Danube. Et avant de partir, rien de mieux que d’aller manger une soupe goulasch ou du poulet au paprika au grand marché central, un des symboles de l’âge d’or architectural de ville.

Le Portugal se place très souvent au top des destinations les plus en vogue de l’été et ce n’est pas un hasard… En effet, la nourriture et le vin portugais y sont excellents et peu chers, la culture et les paysages, riches et plaisants … et le soleil, toujours présent !

   

Si vous n’avez jamais foulé les célèbres pavés de la capitale portugaise, la « Calçada portuguesa » ou admiré les « azulejos », ces faïences colorées qui couvrent de nombreux édifices d’une touche de magie acidulée aux formes géométriques élégantes… alors il est temps de faire votre valise.

Ce qui est frappant à Lisbonne, à part le côté impossible à résister des pâtisseries portugaises, est le chatoiement des couleurs que l’on retrouve un peu partout dans la ville, le rouge des toits qui vient frapper le bleu intense du ciel et de l’océan, les murs bigarrés de graffitis qui jonchent un peu partout les murs de l’Alfama, l’ancien quartier maure qui recèle de multiples curiosités comme le Castelo de São Jorge, la Cathédrale Sé et quelques belvédères d’où l’on peut admirer de superbes points de vue. Il n’est pas rare d’y trouver aussi, sur les hauteurs de la ville, les meilleures adresses culinaires, exotiques et pas chères.

Pavés Lisbonne

Un autre quartier que je recommande vivement, surtout pendant une chaude soirée d’été, est le district très animé situé autour de la Rua de la Rosa. C’est là où l’on vient s’encanailler mais aussi entendre fredonner l’empoignante saudade du Fado. Le Portugal a donc pour lui ce charme désuet et pittoresque qui se voit dans les vieux trams, devenus l’emblème de la ville, mais aussi dans les boutiques de style Belle Epoque qui ont su garder leur cachet d’antan.

Pourtant Lisbonne se tourne résolument vers l’avenir, identique à toutes les capitales du monde moderne. Des pans entiers de la cité, comme autant de trous béants, étaient en train d’être réhabilités, à l’instar de cet immense projet de réfection des berges du Tage dans le quartier de la Baixa. Le visage de cette ville autrefois si tranquille est amenée à évoluer et à se transformer.

Il y a par contre certains symboles incontournables de Lisbonne qui ne bougeront jamais, eux, comme le Pont du 25 Avril, parfaite imitation du Golden Gate Bridge de San Francisco, avec non loin de là, la Torre de Belém ou encore le Cristo Rei, qui fait clin d’œil à un autre monument de renom, le Christ Rédempteur au sommet du Corcovado de Rio. Et puis les fêtes du mois de juin (autour du 13 juin) sont une tradition loin d’être égalée… quand les rues se parent et habitants festoient. Le portugal est un médicament contre la monotonie à prendre sans modération ! C’est aussi une ville où les tags sur les murs ont apporté un nouvel esthétisme, plus moderne et plus vibrant !

Nombreux sont ceux qui décident d’entramer encore aujourd’hui un pélerinage sur les chemins que l’on appellent au Portugal « Caminhos de Santiago ». Mais quelle est cette force mystérieuse qui pousse ces marcheurs à vouloir se dépasser tant sur le plan physique que spirituel?

C’est après avoir succombé aux charmes de Lisbonne et mangé plus de Pasteis de Nata qu’il n’en faut, puis arpenté les hauteurs des fortifications mauresques de Sintra, que j’arrivai par le train dans la plaisante ville de Porto. Je ne manquai pas d’y apprécier son délicat breuvage! Depuis le 18e siècle, Porto a, en effet, une importance sur la scène internationale, profitant de l’essor du négoce du vin grâce à la production de ses vignobles en terrasses situés le long de La vallée du Douro. Riche de son histoire, elle devint l’un des fleurons de l’ère industrielle avec la construction (par Gustave Eiffel & Co) de deux icônes de l’architecture métallique, à savoir, les ponts Luis I et Maria Pia. Le premier, situé au centre de la ville est décidément la star incontestable de toutes les photos et selfies. Une fois arrivée tout là-haut, je fus frappée par la sérénité et l’apaisement que procure le panorama de la ville depuis ses 85 mètres. Rester le plus longtemps possible à se repaitre de la vue m’a paru un instant hypnotisant, voire même addictif.

Tous les chemins mènent à Santiago… c’est l’adage qui vient naturellement à l’esprit en pensant à la carte de l’Europe sillonnée de ces routes au célèbre symbole de la coquille St-Jacques, ornement qui agrémente souvent l’attirail du parfait randonneur en signe de reconnaissance et de ralliement. On cite régulièrement les chemins français et espagnols qui sont les plus connus et les plus populaires, mais les chemins de Compostelle s’étendent depuis le nord et l’est du continent européen. Très pratiquante, l’Italie aussi possède ses chemins commençant depuis le sud de la péninsule.

Mais c’est le long de la côte portugaise et plus précisément depuis Porto, que je décidai de m’élancer sur « le caminho » dont une bonne partie se parcourt le long de la côte atlantique, profitant ainsi de sa douce brise rafraîchissante. Et si après quelques kilomètres, les pieds commencent à se faire douloureux…  on peut aller marcher dans l’eau…

J’entrepris donc de goûter aux joies de l’effort, celui qui donne accès aux bonnes endorphines, au rythme de 20 à 30 kilomètres par jour et qui permet de s’ouvrir vers d’autres sphères car il est possible de faire de Compostelle une véritable quête spirituelle.

Il est toutefois autorisé de faire quelques pauses et de gôuter à une spécialité locale… le vino verde !

Dans le nord de l’Italie, « Cinque terre » sont cinq villages accrochés à la colline : Monterrosso, Varnazza, Corniglia, Manorola et Riomaggiore. Très prisés des touristes, ils sont connus pour leurs chemins de randonnées et GR balisés qui longent la falaise, passant d’un village à l’autre.

Corniglia Varnazza port

J’arrivai par le train puis montai avec mon lourd backpack les 382 marches qui menaient vers le village médiéval de Corniglia, c’est le plus petit des cinq. Son calme et son charme en font une halte parfaite avant d’entamer par la suite les splendeurs de la Toscane. Situées dans le golfe de Gêne (au-dessus de la Corse), les cinq terres, en italien, « Cinque Terre » est l’une des destinations les plus pittoresques et les plus jolies à visiter dans le nord du pays.

Le lendemain matin, je m’élançais sur le chemin aménagé qui relie Corniglia à Varnazza. Il avait plu la veille, si bien que le sol et les pierres qui constituaient les marches du sentier étaient glissants. Les touristes les mieux équipés avaient-eux des bâtons de randonnée et de bonnes chaussures de marche, moi je venais avec de simples baskets… mais à l’arrivée à Varnazza, j’oubliais l’effort. De là-haut, la vue plongeante sur le port forme une superbe crique… Je décidais alors que j’allais profiter d’une baignage bien méritée.

Cinque terre viewEn tout, de Corniglia à Monterrosso en passant par Varnazza, il faut compter quatre heures de promenade sans trop se presser et surtout en appréciant le paysage. Il est possible de faire la balade depuis le premier village jusqu’au dernier, cela prend environ six heures et demi, ceci sans compter les pauses. D’autres sentiers existent également autour de ces villages, ce qui fait des Cinq Terres, une destination privilégiée pour les amateurs de trekking.

VarnazzaLe retour se fait en général en train mais il faut faire très attention car si l’on ne valide pas son ticket, on s’expose à une pénalité de 50 €. Bon nombre de visiteurs, qui après la balade et de longues files d’attente à la gare oublient ce petit détail (ou ne sont franchement pas au courant des us et coutumes du pays). J’ai vu un groupe de japonais se faire littéralement « plumer » par le contrôleur, qui lui, se pavanait avec ses billets de cinquante euros, tel une comtesse avec son éventail. De mon côté, je trouvais que cette pratique n’était pas très « tourist friendly » et pensais qu’il était temps d’aller pendre un bon bol de culture à Florence, la ville des Arts par excellence!

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La Toscane, il y a longtemps que j’en rêvais ! Alors avant d’aller visiter sa capitale Florence et de flâner dans les rues médiévales de Sienne, j’entrepris d’aller me frotter au véritable terroir de la région, de parcourir sa campagne vallonnée et de goûter aux crus du pays chez les producteurs de chianti. Avec modération bien sûr !

Après des virages et des virages jusqu’au sommet de la colline, j’arrivais à destination, dans un charmant petit village surplombant la commune de Vinci. Si ce nom est familier, c’est normal car c’est là qu’est né le célèbre Leonardo da Vinci. Quelques musées lui rendent d’ailleurs hommage et à part quelques badauds, le village y est très tranquille. Au programme de mes quelques jours dans cette région magnifique : louer un vélo et sillonner la vallée !

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Mais voilà, impossible de rester sur ma selle plus de cinq minutes, tellement l’envie de prendre des photos me prenait ! Je ne saurais expliquer pourquoi la Toscane envoûte autant ! C’est peut être les cyprès, ces grandes maisons de pierre ou bien cette lumière incomparable qui rend les paysages si grandioses. Le point d’orgue fut la dégustation de chianti directement chez le producteur après s’être baladée dans les vignobles et les champs d’oliviers.

severine lesellier Siena viewSi j’appréciais Florence pour l’art de la Renaissance et la vue depuis le Duomo (le clocher de la Cattedrale di Santa Maria del Fiore) et la vue pnoramique de la Piazzale Michelangelo, je découvrais aussi les charmes de Sienne du haut de la Torre de Mangia. Malgré la pluie ce jour-là, je garde un excellent souvenir de l’ascension de la tour.

Les 400 marches à gravir sont un véritable amusement. Le passage y est si étroit qu’il peut parfois être prérilleux de céder le passage à ceux qui en descendent. Une fois dans la partie supérieure de l’édifice, la vue y est imprenable sur la Piazza del Ciampo. Après quoi, il reste encore un escalier en acier à monter pour se rendre sur le balcon supérieur. Ça, c’est seulement si l’on n’a pas trop le vertige car les arcades sont grandes ouvertes mais cela vaut vraiment la peine car au sommet, on se sent vraiment comme les rois du monde !

Avant de filer à Rome et vers Naples pour aller admirer les vestiges de Pompéi, je m’arrêtai découvrir l’inoubliable Venise. Ce qui est vraiment amusant dans la “Cité des Doges”, c’est que l’on peut tourner en rond pendant des heures dans le dédale des rues sans vraiment savoir où l’on se trouve sur une carte. La promenade peut aussi y être assez fatigante car on est constamment en train de monter et descendre ponts et passerelles, mais quelle beauté ! Les canaux, la place Saint Marc, l’île Burano avec ses maisons de toutes les couleurs ! Je me disais que je lâcherais bien tout pour travailler dans un restaurant ou un hôtel de la ville et apprendre cette merveilleuse langue qu’est l’italien. E perché no ?

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