S’il est un city break à recommander pour une pause bien-être et détente, c’est bien Budapest. Avec ses bains en eau soufrée réputés depuis l’Antiquité, la capitale hongroise attire par sa douceur de vivre. C’est aussi une ville à l’architecture éclectique possédant de beaux ensembles Belle Epoque, Art Déco et Art Nouveau (ou Sécession hongroise).
Budapest est sans conteste la capitale de la cure thermale. Comptant de nombreuses sources chaudes devenues au fil du temps des attractions majeures, Budapest offre le choix de se prélasser dans des ambiances diverses et riches comme les Thermes Széchenyi, Gellert, Rudas ou encore Király, pour ne citer qu’eux. Les bienfaits thérapeutiques de ces eaux sont connus depuis les Romains. Un autre moment clé fut le 16e et 17e siècle lorsque le pays était dirigé par les Turcs (Ottomans)… ce n’est pas pour rien que l’on parle de bains turcs… et enfin, la dernière période faste pour le thermalisme fut à la Belle Epoque, au 19e siècle (sous l’Empire Austro-Hongrois), lors de l’avènement du tourisme pour les plus fortunés.
J’en ai bien sûr visité plusieurs, tous dotés de plusieurs piscines aux températures différentes. Certaines salles sont équipées de système de hammam (vapeur d’eau), d’autres de sauna (chaleur sèche), de salles de jacuzzis ou encore d’un solarium avec des transats pour s’allonger. Tout est axé sur la remise en forme et la relaxation. C’est d’ailleurs à Budapest un art de vivre, été comme hiver : on y vient après le travail, seul ou entre amis, pour ne rien faire ou pour jouer aux échecs dans l’eau par exemple. Je me dis que quand je serai vieille, je viendrais bien y couler des jours heureux, car les vertus médicinales de ces bains y sont légion, censées éloigner rhumatisme, arthrose et autre problème de peau 🙂 ! On peut se délasser dans ces sources chaudes pendant des heures … jusqu’à ce que les paumes des mains soient toutes flétries… Lorsque l’on en sort, on se sent comme neuf, requinqué, le stress oublié… c’est aussi un formidable bain de jouvence.
La ville de Budapest est sinon très agréable à visiter : on y distingue de nombreux bâtiments Belle Epoque (comme le Café New York ou encore le Musée des Arts Appliqués) mais aussi beaucoup de vestiges datant de l’ère soviétique. La Basilique Saint-Stephen est l’exemple parfait de l’éclectisme architectural de la ville (neo-renaissance mais construite à la fin du 19e siècle). En effet, à Budapest, plusieurs styles aiment à se chevaucher, comme avec le fameux Château de Vajdahunyad, initialement construit en carton-pâte pour les célébrations du millénaire de la ville en 1886 (situé près de la place des Héros et de sa statue de l’Archange Gabriel). La ville est aussi pétrie de son passé et de son héritage juif, abritant d’ailleurs l’une des plus belles et plus grandes synagogues au monde, ainsi qu’un émouvant mémorial placé le long du fleuve.
Sur les bords du Danube justement, le Parlement, coté Pest, se laisse apprécier tandis que de l’autre côté, par le funiculaire, les hauteurs du quartier de Buda possèdent plusieurs monuments intéressants comme le Palais ou château de Budavar, la magnifique Eglise Saint-Matthias dont le toit scintille de mille feux, et surtout l’impressionnant Bastion du pêcheur (de style néo-roman) offrant une vue splendide sur le Danube. Et avant de partir, rien de mieux que d’aller manger une soupe goulasch ou du poulet au paprika au grand marché central, un des symboles de l’âge d’or architectural de ville.