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Après avoir visité ce qui fait la grandeur de l’Egypte, ses pyramides et ses sites archéologiques comme Luxor et la vallée des Rois, rien de mieux pour se rafraîchir que de se laisser porter par une croisière en felouque sur le Nil. Direction Aswan dans le sud de l’Egypte.

Aswan, situé sur les bords du Nil est considéré comme la station touristique de la riviera égyptienne. La ville en elle-même offre peu d’intérêt si ce n’est qu’elle est le point de départ de nombreux bateaux de croisière à l’instar de celui qui vit se dérouler le drame de « Mort sur le Nil », célèbre roman d’Agatha Christie. A défaut de voyager sur un gros steamer, je choisis l’option beaucoup plus intimiste et mystérieuse du Falouka… un de ces petits bateaux traditionnels égyptiens qui se naviguent à la voile.

Etre à bord d’un Falouka sur les berges du Nil, c’est avant tout profiter d’un spectacle assez remarquable et d’un calme appréciable après avoir mangé la poussière des touristes du côté de Luxor. Pendant trois jours et deux nuits et pour une modique somme, j’embarquais avec deux autres touristes, le skipper et le cuisinier à bord d’un bateau surnommé « bob Marley » !

Pour avancer au grè du vent, il faut aller en zig-zag le long du fleuve, une mission qui peut s’avérer périlleuse lorsqu’en quittant la ville d’Aswan, il faut s’engouffrer sous les ponts… Le soir venu, nous nous sommes arrêtés sur les bords du Nil pour un diner au feu de bois et en musique. Un souvenir impérissable ! Cette sortie fluviale a été un superbe moment que je recommande à tous. Et comment ne pas penser à l’Egypte antique et à la signification de ce fleuve presque divin. M’y étant baignée, (pas de douche dans l’embarcation), je pense être maintenant bénie des Dieux, même s’il est en fait préférable de s’abstenir, vu le degré de pollution endémique du fleuve (voir l’article sur Varanasi-Bénarès en Inde). Les croisières peuvent remonter le Nil jusqu’à Alexandrie ou au contraire prendre la direction du lac Nasser dans le sud du pays. En explorant ces contrées, il est intéressant de s’arrêter quelque temps pour aller visiter le temple Philae. Sa situation insulaire en fait, à mon sens, l’un des plus jolis temples à voir en Egypte.

Aussi, depuis Aswan, il faut partir avant la pointe du jour et rouler pendant plusieurs heures dans le désert afin d’apercevoir l’impressionnant temple Abu Simbel… ses statues colossales se dressant à flanc de colline. La vue est y presque surréaliste. A l’intérieur, des gravures et des peintures d’une finesse inestimable. Le plus insensé est de savoir que le site entier a été déplacé et relocalisé en 1968 afin d’échapper à son immersion suite à l’implantation du barrage hydraulique d’Aswan. Un immense appel aux dons de la part de l’UNESCO avait à l’époque permis de rassembler les fonds nécessaires à l’opération. Le résultat est tout simplement incroyable. Plus bas, en en continuant le Nil après la traversée de la frontière avec le Soudan, les Pyramides Nubiennes plus petites et plus pointues comme celles du site de Méroe sont à admirer. L’occasion de prolonger la croisière sur le Nil et de profiter de ses couleurs captivantes comme les roses orangés si caractéristiques des couchers de soleil de la région.

L’Egypte est sans doute l’un des pays les plus fascinants du monde. Son histoire et sa civilisation antique passionne toujours autant les foules et si “l’Egypte est un don du Nil”, ses couchers de soleil sont tout simplement légendaires. En route du Caire à Louxor en passant par la vallée des Rois…

pyramides giza pic

A l’arrivée au Caire, il a été très facile de se faire des amis dans cette auberge « open rooftop » du centre- ville. Ils sont nombreux les européens ou internationaux à avoir pour un temps élus domicile dans la capitale égyptienne, que ce soit pour faire de l’humanitaire, servir un projet environnemental ou participer à des castings de films…

La première expédition touristique à effectuer au Caire est bien entendu le site des pyramides de Giza. Il est possible de s’y rendre par transport en commun ou en taxi. L’endroit étant assez étendu… il est alors opportun d’accepter les offres « un peu chères tout de même» des opérateurs de circuits sur site avec chevaux et bodets. Attention toutefois aux locaux qui disent vouloir vous aider ou se montrer gentils contre un petit service, ils veulent surtout de l’argent et ne lâcheront pas avant d’avoir fait plier leurs proies. Ces sortes de rhétoriques et autres marchandages en Egypte sont légions… mais il ne faut pas s’arrêter à cela et continuer l’aventure… vers les vestiges archéologiques inestimables de Luxor, l’ancienne capitale des Pharaons entre le 16e et le 11e siècle avant JC.

L’ensemble le plus impressionnant à visiter, non loin de la vallée des Rois, est très certainement Habu Temple et ses beaux exemples de sculptures « carved in » « carved out » : les hiéroglyphes sont en effet sculptés dans la pierre ou ce sont au contraire les écritures ou personnages qui ressortent et apparaissent en volume dû, cette fois-ci, au contour sculpté. Il est intéressant de s’y balader pour apprécier les fresques et autres peintures de couleurs vives qui concourraient à la splendeur des lieux du temps des Pharaons !

Un autre site d’exception à voir absolument est le temple de Karnak, l’ancienne résidence de Ramses III bâtie le long du Nil près de Louxor. Le palais est très étonnant de par ses longues salles d’apparat, ses énormes colonnes, ses statues gigantesques et son obélisque… Différents tremblements de terre ont peu à peu meurtri les installations mais on peut aisément imaginer ce qu’était la vie sacrée dans ce décor lors des célébrations à Amun, dieu du soleil.

Enfin, à l’intérieur des sépultures cachées au creux des montagnes de la vallée des Rois, on trouve un florilège de la plus fine et élégante architecture mortuaire d’Egypte ancienne.  Le clou de la visite reste l’émouvante rencontre avec la super star des lieux : Tut Ankh Amun.

L’Egypte est un pays culturellement riche et sa capitale, Le Caire reflète certainement cette gloire au charme ancien. Elle est « une symphonie de dômes et de minarets » un mélange entre marchés et souks, quartiers musulmans et coptes chrétiens, un mariage entre présent et tradition.

Israël est un pays différent, tout le monde sait cela. C’est surtout une région sous tension, pourtant la touriste que je suis ne s’est jamais sentie menacée. Israël ne peut être réduite à sa seule situation géopolitique car c’est avant tout une destination de choix avec de nombreuses surprises à la clé.

J’arrivai un vendredi soir en plein Shabbat (je ne l’ai pas fait exprès) ! Cette célébration oblige tous les commerces et les magasins à fermer leurs portes à partir de la tombée de la nuit jusqu’au coucher du soleil suivant, le samedi soir. Les navettes depuis l’aéroport sont tout de même, comme à l’ordinaire, organisées vers la « capitale » Jérusalem. L’hostel, dont l’atmosphère était vraiment sympa, avait heureusement prévu un repas de Shabbat pour l’ensemble de leurs hôtes. Voilà qui a jeté l’ambiance pour ma première soirée dans le pays.

Toute la journée du samedi, durant laquelle les transports en commun sont interrompus et les rues presques vides, de nombreuses personnes sortent en habits traditionnels vêtus du Talit, arborant papillotes sur les tempes, kippas ou chapeaux noirs sur la tête tels que les fameux schtreimel à fourrure, ainsi que les ficelles accrochées aux pantalons. C’est une tradition, un folklore qui reste encore assez suivi parmi la population locale. Dans cette atmosphère un peu particulière, je visitais les plus hauts lieux de Jérusalem dont la vielle ville, le mur des lamentations, l’église du Saint-Sépulcre, les marchés dans les quartiers arabes et le mont des Oliviers …

La suite de mes aventures m’emmena ensuite jusqu’à la forteresse de Massada et à la Mer Morte, (le point le plus bas du monde), qui est aujourd’hui menacée de disparition. En effet, chaque année, son niveau baisse d’un mètre en raison des systèmes d’irrigation mis en place par les pays de la région : Israël, Syrie et Jordanie, empêchant le Jourdain d’alimenter cette mer où pas un poisson ne peut survivre. Des efforts conjoints de différentes nations, dont ceux de l’Autorité Palestinienne, se font jour pour essayer d’enrayer la fin d’un site pourtant populaire, l’un des plus visité du territoire. Je m’y suis bien sûr baignée ressentant tous les bienfaits de son eau très salée mais c’est surtout cette sensation huileuse sur la peau qui m’a le plus surprise. Je m’y serai bien délectée plus longtemps, maintenue à la surface par la densité de l’eau et lisant le journal comme il est courant de le faire mais la saison ne s’y prêtait pas…  l’eau était glacée. Comme dit l’expression… courageuse, mais pas téméraire !

Le site de Pétra est l’une des plus belles Merveilles de ce monde à visiter, au même titre que le Taj Mahal ou le Machu Picchu. Les façades du « Trésor » et du « Monastère » en sont les ensembles architecturaux les plus emblématiques.

Partie en sac à dos arpenter le désert de la Jordanie et l’ancienne cité perdue de Pétra, je découvrais un site immense, vestiges de la jadis prospère cité nabatéenne prise par les Romains au Ier siècle avant JC. La cité enfouie dans les canyons rocheux fut ensuite part de la conquête Arabe et de l’empire Byzantin avant de se trouver sous protectorat Britannique au début du 20e siècle. Cela explique d’ailleurs la cherté du dinar jordanien, qui depuis cette époque, s’est aligné sur le pound sterling.

Avant d’arriver en Jordanie, j’eus un avant-goût intéressant en me rendant sur la côte de la Mer Rouge pour nager et observer les poissons ainsi que dans le Red Canyon à Eilat en Israël. Après la traversée de la frontière, j’arrivais en début d’après-midi dans la ville de Wadi Moussa, où se cache la magnifique Pétra, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Il faut serpenter pendant une demi-heure ce que l’on appelle Le Siq (le canyon) pour enfin apercevoir « le Trésor », cette façade impressionnante taillée dans le grès rose d’inspiration hellénique (courant architectural d’Alexandrie qui prévaut en Egypte après la conquête d’Alexandre le Grand en 332 avant JC). On se sent tout petit dans les gorges du canyon menant au site car les parois sont assez hautes et étroites, puis au détour d’un virage, c’est le choc…  Pétra se révèle à nous dans toute sa splendeur ! Il est possible d’escalader la falaise et d’aller observer le spectacle depuis les hauteurs. Effets et sensations garanties, et quelle beauté !

Les bédouins de la région, descendants des Nabatéens sont un peuple nomade qui vivent toujours pour certains d’entre eux dans ces grottes ou dans le village situé derrière le site. La voie romaine près du cours d’eau asséché témoigne du passé illustre de la cité autrefois dotée d’un système sophistiqué de récupération des eaux de pluies et de rétention d’eau. Un véritable oasis dans le désert. Une à deux fois par an, des crues saisonnières (flash floods) inondent les canyons rendant la visite difficile voire dangereuse.

Un autre site notoire à Pétra, est le Monastère (qui possède une urne funéraire en son sommet). Ce monument nécropole est accessible par un sentier de plus de 800 marches nécessitant une bonne heure d’ascension. Lors de la montée, la vue se fait de plus en plus splendide sur la vallée… observer le coucher de soleil de là-haut est tout à fait saisissant. Pour moi, la descente s’est effectuée à dos de mulet car il commençait à se faire tard mais cela m’a permis d’apprécier un panorama qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Ce que j’ai le plus apprécié à Pétra, c’est ce jeu des couleurs réfléchies par la lumière à toute heure de la journée offrant un spectacle allant du pastel au rose vieilli, de l’ocre au violet. Ce nuancier, on le retrouve aussi à Wadi Rum, paysage lunaire somptueux.

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