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Montage Atelope CanyonLes terres arides du grand-ouest des Etats-Unis se parcourent sur de longues routes droites aux panoramas somptueux. Au gré des nuages, les plaines, les montagnes ancestrales des Amérindiens changent de palette, tantôt orange, tantôt rose, prenant des teintes rouge presque sang, allant même jusqu’au violet. Partons à la conquête de l’ouest… façon road trip.

De tous les états d’Amérique du Nord, nous en avons visité 5 : la Californie, puis le Nevada, l’Utah, l’Arizona et enfin le Nouveau Mexique. Après une escale dans la ville spectacle de Las Vegas, nous sommes parties (avec mes camarades de voyage) en direction de la vallée de la mort, le désert le plus chaud du monde. Comme annoncé, la fournaise nous a laissé pantois, dix minutes en dehors de la voiture climatisée avaient suffi à nous assommer ! L’écran indiquant la température au sol à Furnace Creek montrait un fulgurant 127° Fahrenheit, ce qui fait 53 ° Celsius!!!

Le plus étonnant fut ce vent très fort qui me faisait perdre mon chapeau… mais aussi la variété des paysages, pouvant aller d’anciens lacs séchés et craquelés (les évaporites recouvertes de sel de Badwater Basin), à de stupéfiantes montagnes (comme à Zabriskie Point) ou encore, de magnifiques et larges dunes de sable fin (Mesquite Flat Sand Dunes et Eureka Dunes).

Après tout cela, nous étions bien contentes de nous accorder une pause fraicheur avec la visite du verdoyant Zion National Park pour des randonnées nature d’exception. Le meilleur restait encore à venir avec le fameux Antelope Canyon en territoire Navajo dont le dégradé des couleurs est littéralement à couper le souffle. Cette fissure creusée dans le sol par l’érosion de l’eau et aux parois très lises compte deux entrées : l’upper et le lower canyon, (dont le dernier est moins accessible mais plus long). Ils se situent à quelques encablures du Lac Powell (où nous nous sommes baignées) et de son barrage hydroélectrique. Comme à Pétra, le canyon est presque toujours à sec mais à la suite d’un orage, les pluies torrentielles amènent à une montée des eaux soudaine, phénomène que l’on appelle communément flash floods (crues brutales, pouvant être fatales). Une alerte avait été lancée le lendemain, nous avons donc eu une chance inouïe d’apprécier ce site d’exception sculpté dans la roche.

Non loin de là, près de Page en Arizona, le Colorado a aussi façonné les contours du plateau et coloré d’un vert émeraude la vallée surnommée « the Horseshoe Bend » (le fer à cheval). La vue qui s’y offre est juste splendide, se prêtant bien à une séance de photos et de selfies en tout genre. A deux heures de voiture de là, toujours en terres indiennes, nous partîmes à la découverte de Monument Valley, célèbre pour son décor emblématique symbolisant le far West. La visite dans le parc s’y fait en voiture comme dans la vallée de la mort.

C’est ensuite vers le Grand Canyon que nous nous sommes dirigées (south rim, entrée sud) nous faisant sentir toutes petites devant les beautés et le gigantisme de la nature. Celui-ci fait, en effet, plus de 450 km de long, pouvant atteindre jusqu’à 30 km de large et environ 2000 m de hauteur. Encore une fois, les couleurs féériques ont eu de quoi nous ébahir pendant que dansaient les esprits des ancêtres dans le ciel.

Nous avons poursuivi notre chemin par la visite du village western de Tombstone ainsi que des parcs nationaux de Petrified Wood Forest et de Joshua Tree avant de repartir vers Los Angeles. Nous avons bien sûr manqué quelques attractions qui pourront faire l’objet d’un second voyage outre-Atlantique, je pense particulièrement aux canyons en forme de vagues, « The Waves » ou les » Vermillon Cliffs », mais aussi les Havasu Falls (chutes d’Havasu), véritable paradis sur terre qu’il faut réserver presque un an à l’avance, et enfin le désert de sable blanc du Nouveau Mexique près d’El Paso (White Sands National Monument)! Tant de belles choses à voir dans ces contrées du Wild Wild West Américain!

Après avoir visité ce qui fait la grandeur de l’Egypte, ses pyramides et ses sites archéologiques comme Luxor et la vallée des Rois, rien de mieux pour se rafraîchir que de se laisser porter par une croisière en felouque sur le Nil. Direction Aswan dans le sud de l’Egypte.

Aswan, situé sur les bords du Nil est considéré comme la station touristique de la riviera égyptienne. La ville en elle-même offre peu d’intérêt si ce n’est qu’elle est le point de départ de nombreux bateaux de croisière à l’instar de celui qui vit se dérouler le drame de « Mort sur le Nil », célèbre roman d’Agatha Christie. A défaut de voyager sur un gros steamer, je choisis l’option beaucoup plus intimiste et mystérieuse du Falouka… un de ces petits bateaux traditionnels égyptiens qui se naviguent à la voile.

Etre à bord d’un Falouka sur les berges du Nil, c’est avant tout profiter d’un spectacle assez remarquable et d’un calme appréciable après avoir mangé la poussière des touristes du côté de Luxor. Pendant trois jours et deux nuits et pour une modique somme, j’embarquais avec deux autres touristes, le skipper et le cuisinier à bord d’un bateau surnommé « bob Marley » !

Pour avancer au grè du vent, il faut aller en zig-zag le long du fleuve, une mission qui peut s’avérer périlleuse lorsqu’en quittant la ville d’Aswan, il faut s’engouffrer sous les ponts… Le soir venu, nous nous sommes arrêtés sur les bords du Nil pour un diner au feu de bois et en musique. Un souvenir impérissable ! Cette sortie fluviale a été un superbe moment que je recommande à tous. Et comment ne pas penser à l’Egypte antique et à la signification de ce fleuve presque divin. M’y étant baignée, (pas de douche dans l’embarcation), je pense être maintenant bénie des Dieux, même s’il est en fait préférable de s’abstenir, vu le degré de pollution endémique du fleuve (voir l’article sur Varanasi-Bénarès en Inde). Les croisières peuvent remonter le Nil jusqu’à Alexandrie ou au contraire prendre la direction du lac Nasser dans le sud du pays. En explorant ces contrées, il est intéressant de s’arrêter quelque temps pour aller visiter le temple Philae. Sa situation insulaire en fait, à mon sens, l’un des plus jolis temples à voir en Egypte.

Aussi, depuis Aswan, il faut partir avant la pointe du jour et rouler pendant plusieurs heures dans le désert afin d’apercevoir l’impressionnant temple Abu Simbel… ses statues colossales se dressant à flanc de colline. La vue est y presque surréaliste. A l’intérieur, des gravures et des peintures d’une finesse inestimable. Le plus insensé est de savoir que le site entier a été déplacé et relocalisé en 1968 afin d’échapper à son immersion suite à l’implantation du barrage hydraulique d’Aswan. Un immense appel aux dons de la part de l’UNESCO avait à l’époque permis de rassembler les fonds nécessaires à l’opération. Le résultat est tout simplement incroyable. Plus bas, en en continuant le Nil après la traversée de la frontière avec le Soudan, les Pyramides Nubiennes plus petites et plus pointues comme celles du site de Méroe sont à admirer. L’occasion de prolonger la croisière sur le Nil et de profiter de ses couleurs captivantes comme les roses orangés si caractéristiques des couchers de soleil de la région.

L’Egypte est sans doute l’un des pays les plus fascinants du monde. Son histoire et sa civilisation antique passionne toujours autant les foules et si “l’Egypte est un don du Nil”, ses couchers de soleil sont tout simplement légendaires. En route du Caire à Louxor en passant par la vallée des Rois…

pyramides giza pic

A l’arrivée au Caire, il a été très facile de se faire des amis dans cette auberge « open rooftop » du centre- ville. Ils sont nombreux les européens ou internationaux à avoir pour un temps élus domicile dans la capitale égyptienne, que ce soit pour faire de l’humanitaire, servir un projet environnemental ou participer à des castings de films…

La première expédition touristique à effectuer au Caire est bien entendu le site des pyramides de Giza. Il est possible de s’y rendre par transport en commun ou en taxi. L’endroit étant assez étendu… il est alors opportun d’accepter les offres « un peu chères tout de même» des opérateurs de circuits sur site avec chevaux et bodets. Attention toutefois aux locaux qui disent vouloir vous aider ou se montrer gentils contre un petit service, ils veulent surtout de l’argent et ne lâcheront pas avant d’avoir fait plier leurs proies. Ces sortes de rhétoriques et autres marchandages en Egypte sont légions… mais il ne faut pas s’arrêter à cela et continuer l’aventure… vers les vestiges archéologiques inestimables de Luxor, l’ancienne capitale des Pharaons entre le 16e et le 11e siècle avant JC.

L’ensemble le plus impressionnant à visiter, non loin de la vallée des Rois, est très certainement Habu Temple et ses beaux exemples de sculptures « carved in » « carved out » : les hiéroglyphes sont en effet sculptés dans la pierre ou ce sont au contraire les écritures ou personnages qui ressortent et apparaissent en volume dû, cette fois-ci, au contour sculpté. Il est intéressant de s’y balader pour apprécier les fresques et autres peintures de couleurs vives qui concourraient à la splendeur des lieux du temps des Pharaons !

Un autre site d’exception à voir absolument est le temple de Karnak, l’ancienne résidence de Ramses III bâtie le long du Nil près de Louxor. Le palais est très étonnant de par ses longues salles d’apparat, ses énormes colonnes, ses statues gigantesques et son obélisque… Différents tremblements de terre ont peu à peu meurtri les installations mais on peut aisément imaginer ce qu’était la vie sacrée dans ce décor lors des célébrations à Amun, dieu du soleil.

Enfin, à l’intérieur des sépultures cachées au creux des montagnes de la vallée des Rois, on trouve un florilège de la plus fine et élégante architecture mortuaire d’Egypte ancienne.  Le clou de la visite reste l’émouvante rencontre avec la super star des lieux : Tut Ankh Amun.

L’Egypte est un pays culturellement riche et sa capitale, Le Caire reflète certainement cette gloire au charme ancien. Elle est « une symphonie de dômes et de minarets » un mélange entre marchés et souks, quartiers musulmans et coptes chrétiens, un mariage entre présent et tradition.

Le Portugal se place très souvent au top des destinations les plus en vogue de l’été et ce n’est pas un hasard… En effet, la nourriture et le vin portugais y sont excellents et peu chers, la culture et les paysages, riches et plaisants … et le soleil, toujours présent !

   

Si vous n’avez jamais foulé les célèbres pavés de la capitale portugaise, la « Calçada portuguesa » ou admiré les « azulejos », ces faïences colorées qui couvrent de nombreux édifices d’une touche de magie acidulée aux formes géométriques élégantes… alors il est temps de faire votre valise.

Ce qui est frappant à Lisbonne, à part le côté impossible à résister des pâtisseries portugaises, est le chatoiement des couleurs que l’on retrouve un peu partout dans la ville, le rouge des toits qui vient frapper le bleu intense du ciel et de l’océan, les murs bigarrés de graffitis qui jonchent un peu partout les murs de l’Alfama, l’ancien quartier maure qui recèle de multiples curiosités comme le Castelo de São Jorge, la Cathédrale Sé et quelques belvédères d’où l’on peut admirer de superbes points de vue. Il n’est pas rare d’y trouver aussi, sur les hauteurs de la ville, les meilleures adresses culinaires, exotiques et pas chères.

Pavés Lisbonne

Un autre quartier que je recommande vivement, surtout pendant une chaude soirée d’été, est le district très animé situé autour de la Rua de la Rosa. C’est là où l’on vient s’encanailler mais aussi entendre fredonner l’empoignante saudade du Fado. Le Portugal a donc pour lui ce charme désuet et pittoresque qui se voit dans les vieux trams, devenus l’emblème de la ville, mais aussi dans les boutiques de style Belle Epoque qui ont su garder leur cachet d’antan.

Pourtant Lisbonne se tourne résolument vers l’avenir, identique à toutes les capitales du monde moderne. Des pans entiers de la cité, comme autant de trous béants, étaient en train d’être réhabilités, à l’instar de cet immense projet de réfection des berges du Tage dans le quartier de la Baixa. Le visage de cette ville autrefois si tranquille est amenée à évoluer et à se transformer.

Il y a par contre certains symboles incontournables de Lisbonne qui ne bougeront jamais, eux, comme le Pont du 25 Avril, parfaite imitation du Golden Gate Bridge de San Francisco, avec non loin de là, la Torre de Belém ou encore le Cristo Rei, qui fait clin d’œil à un autre monument de renom, le Christ Rédempteur au sommet du Corcovado de Rio. Et puis les fêtes du mois de juin (autour du 13 juin) sont une tradition loin d’être égalée… quand les rues se parent et habitants festoient. Le portugal est un médicament contre la monotonie à prendre sans modération ! C’est aussi une ville où les tags sur les murs ont apporté un nouvel esthétisme, plus moderne et plus vibrant !

Nombreux sont ceux qui décident d’entramer encore aujourd’hui un pélerinage sur les chemins que l’on appellent au Portugal « Caminhos de Santiago ». Mais quelle est cette force mystérieuse qui pousse ces marcheurs à vouloir se dépasser tant sur le plan physique que spirituel?

C’est après avoir succombé aux charmes de Lisbonne et mangé plus de Pasteis de Nata qu’il n’en faut, puis arpenté les hauteurs des fortifications mauresques de Sintra, que j’arrivai par le train dans la plaisante ville de Porto. Je ne manquai pas d’y apprécier son délicat breuvage! Depuis le 18e siècle, Porto a, en effet, une importance sur la scène internationale, profitant de l’essor du négoce du vin grâce à la production de ses vignobles en terrasses situés le long de La vallée du Douro. Riche de son histoire, elle devint l’un des fleurons de l’ère industrielle avec la construction (par Gustave Eiffel & Co) de deux icônes de l’architecture métallique, à savoir, les ponts Luis I et Maria Pia. Le premier, situé au centre de la ville est décidément la star incontestable de toutes les photos et selfies. Une fois arrivée tout là-haut, je fus frappée par la sérénité et l’apaisement que procure le panorama de la ville depuis ses 85 mètres. Rester le plus longtemps possible à se repaitre de la vue m’a paru un instant hypnotisant, voire même addictif.

Tous les chemins mènent à Santiago… c’est l’adage qui vient naturellement à l’esprit en pensant à la carte de l’Europe sillonnée de ces routes au célèbre symbole de la coquille St-Jacques, ornement qui agrémente souvent l’attirail du parfait randonneur en signe de reconnaissance et de ralliement. On cite régulièrement les chemins français et espagnols qui sont les plus connus et les plus populaires, mais les chemins de Compostelle s’étendent depuis le nord et l’est du continent européen. Très pratiquante, l’Italie aussi possède ses chemins commençant depuis le sud de la péninsule.

Mais c’est le long de la côte portugaise et plus précisément depuis Porto, que je décidai de m’élancer sur « le caminho » dont une bonne partie se parcourt le long de la côte atlantique, profitant ainsi de sa douce brise rafraîchissante. Et si après quelques kilomètres, les pieds commencent à se faire douloureux…  on peut aller marcher dans l’eau…

J’entrepris donc de goûter aux joies de l’effort, celui qui donne accès aux bonnes endorphines, au rythme de 20 à 30 kilomètres par jour et qui permet de s’ouvrir vers d’autres sphères car il est possible de faire de Compostelle une véritable quête spirituelle.

Il est toutefois autorisé de faire quelques pauses et de gôuter à une spécialité locale… le vino verde !

Israël est un pays différent, tout le monde sait cela. C’est surtout une région sous tension, pourtant la touriste que je suis ne s’est jamais sentie menacée. Israël ne peut être réduite à sa seule situation géopolitique car c’est avant tout une destination de choix avec de nombreuses surprises à la clé.

J’arrivai un vendredi soir en plein Shabbat (je ne l’ai pas fait exprès) ! Cette célébration oblige tous les commerces et les magasins à fermer leurs portes à partir de la tombée de la nuit jusqu’au coucher du soleil suivant, le samedi soir. Les navettes depuis l’aéroport sont tout de même, comme à l’ordinaire, organisées vers la « capitale » Jérusalem. L’hostel, dont l’atmosphère était vraiment sympa, avait heureusement prévu un repas de Shabbat pour l’ensemble de leurs hôtes. Voilà qui a jeté l’ambiance pour ma première soirée dans le pays.

Toute la journée du samedi, durant laquelle les transports en commun sont interrompus et les rues presques vides, de nombreuses personnes sortent en habits traditionnels vêtus du Talit, arborant papillotes sur les tempes, kippas ou chapeaux noirs sur la tête tels que les fameux schtreimel à fourrure, ainsi que les ficelles accrochées aux pantalons. C’est une tradition, un folklore qui reste encore assez suivi parmi la population locale. Dans cette atmosphère un peu particulière, je visitais les plus hauts lieux de Jérusalem dont la vielle ville, le mur des lamentations, l’église du Saint-Sépulcre, les marchés dans les quartiers arabes et le mont des Oliviers …

La suite de mes aventures m’emmena ensuite jusqu’à la forteresse de Massada et à la Mer Morte, (le point le plus bas du monde), qui est aujourd’hui menacée de disparition. En effet, chaque année, son niveau baisse d’un mètre en raison des systèmes d’irrigation mis en place par les pays de la région : Israël, Syrie et Jordanie, empêchant le Jourdain d’alimenter cette mer où pas un poisson ne peut survivre. Des efforts conjoints de différentes nations, dont ceux de l’Autorité Palestinienne, se font jour pour essayer d’enrayer la fin d’un site pourtant populaire, l’un des plus visité du territoire. Je m’y suis bien sûr baignée ressentant tous les bienfaits de son eau très salée mais c’est surtout cette sensation huileuse sur la peau qui m’a le plus surprise. Je m’y serai bien délectée plus longtemps, maintenue à la surface par la densité de l’eau et lisant le journal comme il est courant de le faire mais la saison ne s’y prêtait pas…  l’eau était glacée. Comme dit l’expression… courageuse, mais pas téméraire !

Le site de Pétra est l’une des plus belles Merveilles de ce monde à visiter, au même titre que le Taj Mahal ou le Machu Picchu. Les façades du « Trésor » et du « Monastère » en sont les ensembles architecturaux les plus emblématiques.

Partie en sac à dos arpenter le désert de la Jordanie et l’ancienne cité perdue de Pétra, je découvrais un site immense, vestiges de la jadis prospère cité nabatéenne prise par les Romains au Ier siècle avant JC. La cité enfouie dans les canyons rocheux fut ensuite part de la conquête Arabe et de l’empire Byzantin avant de se trouver sous protectorat Britannique au début du 20e siècle. Cela explique d’ailleurs la cherté du dinar jordanien, qui depuis cette époque, s’est aligné sur le pound sterling.

Avant d’arriver en Jordanie, j’eus un avant-goût intéressant en me rendant sur la côte de la Mer Rouge pour nager et observer les poissons ainsi que dans le Red Canyon à Eilat en Israël. Après la traversée de la frontière, j’arrivais en début d’après-midi dans la ville de Wadi Moussa, où se cache la magnifique Pétra, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Il faut serpenter pendant une demi-heure ce que l’on appelle Le Siq (le canyon) pour enfin apercevoir « le Trésor », cette façade impressionnante taillée dans le grès rose d’inspiration hellénique (courant architectural d’Alexandrie qui prévaut en Egypte après la conquête d’Alexandre le Grand en 332 avant JC). On se sent tout petit dans les gorges du canyon menant au site car les parois sont assez hautes et étroites, puis au détour d’un virage, c’est le choc…  Pétra se révèle à nous dans toute sa splendeur ! Il est possible d’escalader la falaise et d’aller observer le spectacle depuis les hauteurs. Effets et sensations garanties, et quelle beauté !

Les bédouins de la région, descendants des Nabatéens sont un peuple nomade qui vivent toujours pour certains d’entre eux dans ces grottes ou dans le village situé derrière le site. La voie romaine près du cours d’eau asséché témoigne du passé illustre de la cité autrefois dotée d’un système sophistiqué de récupération des eaux de pluies et de rétention d’eau. Un véritable oasis dans le désert. Une à deux fois par an, des crues saisonnières (flash floods) inondent les canyons rendant la visite difficile voire dangereuse.

Un autre site notoire à Pétra, est le Monastère (qui possède une urne funéraire en son sommet). Ce monument nécropole est accessible par un sentier de plus de 800 marches nécessitant une bonne heure d’ascension. Lors de la montée, la vue se fait de plus en plus splendide sur la vallée… observer le coucher de soleil de là-haut est tout à fait saisissant. Pour moi, la descente s’est effectuée à dos de mulet car il commençait à se faire tard mais cela m’a permis d’apprécier un panorama qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Ce que j’ai le plus apprécié à Pétra, c’est ce jeu des couleurs réfléchies par la lumière à toute heure de la journée offrant un spectacle allant du pastel au rose vieilli, de l’ocre au violet. Ce nuancier, on le retrouve aussi à Wadi Rum, paysage lunaire somptueux.

Bougainvilliers Tunisie
Si la Tunisie est célèbre pour ses longues plages de sable fin, elle l’est aussi pour ses étendues de désert et pour ses oasis. Ce que l’on sait moins, c’est que le nord de la Tunisie abrite aussi des montagnes verdoyantes. De Carthage, ancienne cité romaine, au colisée d’El Jem, en passant par la perle Sidi Bou Said, la Tunisie offre des panoramas contrastés pour le moins surprenants.

Assise à la terrasse du café des Délices à Sidi Bou Said, j’étais en train d’admirer la vue plongeante sur la baie de Carthage et me disais que j’élirais bien domicile dans ce petit village qui inspire tant les artistes. Ici, seuls le blanc et le bleu ont le droit de citer aux côtés du rose intense des bougainvilliers. Situé à une vingtaine de kilomètres seulement de la capitale, ce petit joyau à l’architecture maure et andalouse suscite autant l’engouement des locaux que des touristes. Le TGM (train qui tire son nom des villes de Tunis, la Goulette et la Marsa) relie Sidi Bou Said en une demi-heure seulement, longeant successivement le Lac et le Golfe de Tunis. La Marsa, l’une des plus grandes plages de la péninsule en est le terminus.

Sidi-alleyway Balta-Bouaouane-Jendouba Tente touareg

Non loin de là, tout autour de Carthage, célèbre cité romaine prise aux mains des Phéniciens durant les guerres puniques, se nichent des sites archéologiques qui valent à certains égards ceux de Pompéi ou Herculanum. Sur le site de Thuburbo Majus, on peut admirer des bains romains ornés de mosaïques, tandis qu’à Bulla Regia ou à Sbeïtla, le thèâtre antique brille par son bel état de conservation. Plus au sud, un autre site d’exeption se laisse visiter, celui du colisée d’El Jem où avaient lieu des combats de gladiateurs avec des lions. Au nord-ouest du pays, la verdure des massifs de l’Atlas propices à la randonnée contraste avec le sud et ses étendues de désert, où l’on peut pratiquer plusieurs activités comme la sempiternelle balade à dos de dromadaires ou encore les virées en quad et la veillée avec des Touaregs.

Ce qui m’a le plus impressionnée en Tunisie sont les différents paysages désertiques commes les lacs salés, rosis par la chaleur comme à Chott El Jérid, les paysages dunaires comme on en trouve à Douz (la porte du Sahara), ou bien les montagnes rocheuses qui cachent de luxuriantes oasis comme dans la région de Tozeur. La Tunisie, ce sont aussi des panoramas entiers de champs d’agrumes et d’oliviers, des palmeraies de dattes, le parfum du jasmin et… le thé à la menthe. L’un de mes souhaits, si je retourne dans le désert serait de m’attarder dans ces oasis, où le temps semble être suspendu et d’y passer mes nuits à compter les étoiles…

severine lesellier Ksour Berbere castle severine lesellier Berber village of Chenini severine lesellier The Oasis mountain of Chebika

Dans le nord de l’Italie, « Cinque terre » sont cinq villages accrochés à la colline : Monterrosso, Varnazza, Corniglia, Manorola et Riomaggiore. Très prisés des touristes, ils sont connus pour leurs chemins de randonnées et GR balisés qui longent la falaise, passant d’un village à l’autre.

Corniglia Varnazza port

J’arrivai par le train puis montai avec mon lourd backpack les 382 marches qui menaient vers le village médiéval de Corniglia, c’est le plus petit des cinq. Son calme et son charme en font une halte parfaite avant d’entamer par la suite les splendeurs de la Toscane. Situées dans le golfe de Gêne (au-dessus de la Corse), les cinq terres, en italien, « Cinque Terre » est l’une des destinations les plus pittoresques et les plus jolies à visiter dans le nord du pays.

Le lendemain matin, je m’élançais sur le chemin aménagé qui relie Corniglia à Varnazza. Il avait plu la veille, si bien que le sol et les pierres qui constituaient les marches du sentier étaient glissants. Les touristes les mieux équipés avaient-eux des bâtons de randonnée et de bonnes chaussures de marche, moi je venais avec de simples baskets… mais à l’arrivée à Varnazza, j’oubliais l’effort. De là-haut, la vue plongeante sur le port forme une superbe crique… Je décidais alors que j’allais profiter d’une baignage bien méritée.

Cinque terre viewEn tout, de Corniglia à Monterrosso en passant par Varnazza, il faut compter quatre heures de promenade sans trop se presser et surtout en appréciant le paysage. Il est possible de faire la balade depuis le premier village jusqu’au dernier, cela prend environ six heures et demi, ceci sans compter les pauses. D’autres sentiers existent également autour de ces villages, ce qui fait des Cinq Terres, une destination privilégiée pour les amateurs de trekking.

VarnazzaLe retour se fait en général en train mais il faut faire très attention car si l’on ne valide pas son ticket, on s’expose à une pénalité de 50 €. Bon nombre de visiteurs, qui après la balade et de longues files d’attente à la gare oublient ce petit détail (ou ne sont franchement pas au courant des us et coutumes du pays). J’ai vu un groupe de japonais se faire littéralement « plumer » par le contrôleur, qui lui, se pavanait avec ses billets de cinquante euros, tel une comtesse avec son éventail. De mon côté, je trouvais que cette pratique n’était pas très « tourist friendly » et pensais qu’il était temps d’aller pendre un bon bol de culture à Florence, la ville des Arts par excellence!

severine lesellier Tuscany severine lesellier Tuscany paintings severine lesellier canal Venise

La Toscane, il y a longtemps que j’en rêvais ! Alors avant d’aller visiter sa capitale Florence et de flâner dans les rues médiévales de Sienne, j’entrepris d’aller me frotter au véritable terroir de la région, de parcourir sa campagne vallonnée et de goûter aux crus du pays chez les producteurs de chianti. Avec modération bien sûr !

Après des virages et des virages jusqu’au sommet de la colline, j’arrivais à destination, dans un charmant petit village surplombant la commune de Vinci. Si ce nom est familier, c’est normal car c’est là qu’est né le célèbre Leonardo da Vinci. Quelques musées lui rendent d’ailleurs hommage et à part quelques badauds, le village y est très tranquille. Au programme de mes quelques jours dans cette région magnifique : louer un vélo et sillonner la vallée !

severine lesellier Tuscany countryside severine lesellier chianti wine

Mais voilà, impossible de rester sur ma selle plus de cinq minutes, tellement l’envie de prendre des photos me prenait ! Je ne saurais expliquer pourquoi la Toscane envoûte autant ! C’est peut être les cyprès, ces grandes maisons de pierre ou bien cette lumière incomparable qui rend les paysages si grandioses. Le point d’orgue fut la dégustation de chianti directement chez le producteur après s’être baladée dans les vignobles et les champs d’oliviers.

severine lesellier Siena viewSi j’appréciais Florence pour l’art de la Renaissance et la vue depuis le Duomo (le clocher de la Cattedrale di Santa Maria del Fiore) et la vue pnoramique de la Piazzale Michelangelo, je découvrais aussi les charmes de Sienne du haut de la Torre de Mangia. Malgré la pluie ce jour-là, je garde un excellent souvenir de l’ascension de la tour.

Les 400 marches à gravir sont un véritable amusement. Le passage y est si étroit qu’il peut parfois être prérilleux de céder le passage à ceux qui en descendent. Une fois dans la partie supérieure de l’édifice, la vue y est imprenable sur la Piazza del Ciampo. Après quoi, il reste encore un escalier en acier à monter pour se rendre sur le balcon supérieur. Ça, c’est seulement si l’on n’a pas trop le vertige car les arcades sont grandes ouvertes mais cela vaut vraiment la peine car au sommet, on se sent vraiment comme les rois du monde !

Avant de filer à Rome et vers Naples pour aller admirer les vestiges de Pompéi, je m’arrêtai découvrir l’inoubliable Venise. Ce qui est vraiment amusant dans la “Cité des Doges”, c’est que l’on peut tourner en rond pendant des heures dans le dédale des rues sans vraiment savoir où l’on se trouve sur une carte. La promenade peut aussi y être assez fatigante car on est constamment en train de monter et descendre ponts et passerelles, mais quelle beauté ! Les canaux, la place Saint Marc, l’île Burano avec ses maisons de toutes les couleurs ! Je me disais que je lâcherais bien tout pour travailler dans un restaurant ou un hôtel de la ville et apprendre cette merveilleuse langue qu’est l’italien. E perché no ?

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