Contrairement à Tokyo, intrépide, moderne et bouillonnante, la ville de Kyoto est l’archétype de la tradition japonaise, emplie de calme et de sérénité. Elle qui fut la capitale impériale pendant plus d’un millier d’années, Kyoto a certainement plus d’un temple et d’un palais dans son sac. Ses maisons de bois typiques entourées de parcs verdoyants et ses jardins zen ont, il est vrai, de quoi susciter la méditation.
S’il n’est pas possible de visiter les 1500 temples bouddhiques et 500 sanctuaires shintos de la ville, il est toutefois facile de s’imprégner de cette atmosphère de quiétude qui règne à Kyoto depuis le centre-ville jusqu’aux collines où sont basés les principaux palais et sites spirituels. Aux abords des temples, on trouve accrochés un peu partout les fameux “omikuji”, des papiers que l’on tire au sort censés prédire l’avenir. Ceux qui sont accrochés à des présentoirs ou aux branches des arbres, sont les mauvaises prédictions que les gens n’ont pas emmenées avec eux. Les bons présages, eux, sont à garder avec soi. J’ai moi-même testé, mon oracle n’était pas si mal !
Le temple Kinkaku-ji presque entièrement recouvert d’or est sûrement l’un des édifices les plus emblématiques de la ville. Avec son toit en pagode, ses ponts sur des étangs où se reflètent des siècles d’histoire, le temple Kinkaku-ji attire également par la beauté de ses jardins de graviers joliment dessinés… le tout prend des allures d’estampes japonaises… Pour peu qu’une geisha en costume traditionnel surgisse au détour d’une allée et se mette à courir sous des centaines de portiques rouges (comme dans le film « Mémoires d’une Geisha »), il n’y a qu’un pas… à faire dans l’enceinte du temple de Fushimi Inari Taisha !
J’ai ainsi pu explorer pendant plusieurs jours plus de temples que je ne puisse me souvenir. M’éloignant des sentiers battus, j’ai même réussi à m’aventurer à l’orée de la ville où des villageois s’affairaient dans les champs. Ce que j’ai aimé à Kyoto, c’est cette vibe authentique et simple que d’autres villes japonaises n’ont probablement plus. Cela tient sans doute au fait que, massivement épargnée par les bombardements de la dernière guerre, la ville est encore chargée de son histoire passionnément riche mais aussi abondamment mystique.
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