Le Sri Lanka, un pays qui surprend pour son authenticité car il vient à peine de s’ouvrir à la manne touristique. Des paysages et bords de mer presque intacts, une population très encline à vous accueillir directement chez eux sont les points forts de cette contrée pleine de charme.
Lorsque je débarquais au Sri Lanka, je fus surprise par la propreté des lieux. Moi qui venais de passer plusieurs semaines en Inde, je constatais avec joie la différence dans la gestion du traitement des déchets. La capitale, Colombo, située sur les bords de l’océan, possède des trains avec vue sur la mer. Ceux qui font le trajet pour aller au travail ont le privilège d’admirer cette vue tous les jours, même si à certaines heures, le train est tellement bondé que les marchands ambulants ont du mal à se frayer un chemin dans ce capharnaüm !
L’itinéraire le plus recommandé lorsque l’on voyage au Sri Lanka est de faire le tour de l’île en commençant par ce que l’on nomme le triangle d’or ou triangle culturel : de Kandy à Anuradhapura et Polonnaruva en passant par Dambulla, Avukana et Sigiriya. Ces villes situées dans « le pays du roi » recèlent de nombreux sites historiques et religieux.
Gal Vihara à Polonnaruva, peut-être le site archéologique le plus intéressant, compte plusieurs buddhas géants sculptés dans la roche. Le plus grand est couché et fait 14 mètres de long. Impressionnant ! Le buddha debout fait lui 7 mètres quant au buddha assis, le plus grand trône du haut de ses 4,5m!
Un autre endroit à ne surtout pas manquer est le roc de Sigiriya et ses jardins en terrasse. L’ascension se fait à pic sur quelques 1200 marches surplombant le vide. Tout en haut, la vue donnant sur la jungle y est à couper le souffle et à l’intérieur de la citadelle, se cache l’un des symboles du pays, les célèbres peintures murales de la princesse de Sigiriya appelées aussi fresques du « Rocher au Lion ».
L’une de mes aventures préférées au Sri Lanka fut le trajet en train dans les collines de la région d’Ella. Là-bas, je fus logée par une famille fort sympathique qui aimait à nous poser des tas de questions. Cette région, très humide (je me rappelle encore cette odeur âcre partout où nous allions) est le cœur de l’ancien Ceylan. Lors de la montée vers le Little Adam’s Peak, des femmes tout sourire et avec des fichus sur la tête s’affairaient à la fameuse cueillette du thé. J’étais très intriguée de les voir sur les flancs de la montagne en train de ramasser ces feuilles fraîches d’un vert si vif que l’on a du mal à imaginer qu’il s’agisse de thé tellement on a l’habitude de le voir toujours séché.
Le lendemain, après s’être levée aux aurores, j’entrepris la randonnée dans le parc national de Horton Plains et admirais la vue depuis le point culminant, the World’s End. Rien que pour revoir ce soleil rouge orangé pointer le bout de son nez entre les montagnes, j’aimerais me téléporter encore une nouvelle fois dans ce pays qui a tout, la mer, la montagne et le soleil. J’en profiterais aussi pour aller voir les éléphants de Pinnawala se doucher dans l’eau du fleuve Moha Oya et revivre cette incroyable épopée en train entre les cimes des montagnes et les cultures en terrasse.
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