Lorsqu’il est fait référence aux Massaï, on pense souvent au Kenya, mais c’est oublier que ce peuple de bergers semi-nomades vit également en Tanzanie. C’est là, aux confins de ces deux pays, qu’ils gardent leur bétail, dans la région des Grands Lacs, le long du Grand Rift Est Africain. Leurs vêtements et parures, ayant pour origine la vallée du Nil subsaharienne, sont par tradition très colorés et suscitent l’admiration. La Tanzanie, l’autre pays des Massaï.
Avec leur longue tunique rouge, leur bâton à la main et leur étui à couteau sur le côté, les Massaï ont su garder leur identité et leurs coutumes même si, contingences économiques obligent, l’exode rural commence à se faire sentir. Désormais de plus en plus sédentarisés dans des villages, certains Massaï partent en ville pour aller chercher du travail ou bien faire les saisons aux abords des plages de Zanzibar. Cette île légendaire est bien sûr connue pour ses plages d’un bleu-vert éblouissant et son sable blanc comme à Nungwi ou encore Paje. Stone Town, la capitale, vaut quelques jours de visites et si l’envie de dépenser quelque argent se fait sentir, il est possible d’aller faire une balade en bateau pour se poser au large sur des atolls aux couleurs paradisiaques.
A l’arrivée de la saison des pluies, les Massaï pour la plupart repartent dans leur famille et dans leur village. Un jeune Massaï me racontait que lorsqu’il retournait voir les siens, il enseignait un large groupe d’enfants à lire et à écrire le swahéli. Les Massaï peuvent avoir plusieurs femmes… Près d’Arusha, on raconte qu’un guérisseur Massaï compte une vingtaine de femmes et plus d’une centaine d’enfants… tous habitent le même village et jouent au football après être rentrés des champs pendant que les femmes s’affairent à la traite des vaches ou des chèvres. Sur la route qui mène au Cratère Ngorongoro (célèbre pour son safari), on peut voir de nombreux Massaï, parfois très jeunes, surveiller les animaux qui viennent pâturer le long des routes.
Le cratère Ngorongoro qui fait 250 Km2 de surface et 600 mètres de profondeur, est un volcan désormais éteint ayant explosé il y a des millions d’années (ce n’est donc techniquement pas un cratère mais une caldera). A l’intérieur de cette enceinte protégée vivent des milliers d’animaux sauvages. En effet, avec le Serengeti et le Tarangire, la Tanzanie regorge de parcs et de réserves naturelles, comme Arusha National Park, le Kilimandjaro National Park, le lac Manyara ou encore la réserve du Selous. Il faut venir de la fin juillet jusqu’à septembre pour assister aux grandes migrations de troupeaux et observer les oiseaux migrateurs se rassembler autour de grands points d’eau comme le lac Natron. Celui-ci a la particularité d’être d’un rose saumon si vif qu’il attire les flamands roses, car rempli d’algues, leur nourriture favorite.
Cette saison est aussi le meilleur moment pour aller photographier le célèbre Mont Kilimandjaro dont le pic enneigé (presque 6000 m de haut) trône sur la savane et ses animaux. Son plus beau profile se trouve à Ambroseli National Park, à 160 km de Nairobi au Kenya. Coté Tanzanien, depuis Moshi, durant la saison pluvieuse, il n’est pas rare de ne pas pouvoir apercevoir le Kilimandjaro des jours entiers car caché sous d’épaisses masses nuageuses.
Aborder l’Afrique est donc une affaire de périodes propices à l’observation de la nature et de ses animaux … car ceux-ci migrent en fonction du changement de temps. Saison sèche ou saison des pluies, avec les touristes ou bien en période plus creuse, il est essentiel d’étudier le mois adéquat (idéalement de juin à octobre) pour une expérience safari la plus satisfaisante possible.
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