Tag

Travel

Browsing

Quand on débarque en Inde, on s’attend à être surpris par un fossé culturel. Après le choc, on est vite englobé par le flux incessant de la rue, le balai des marchands ambulants, le brouhaha de la circulation, la chaleur et les couleurs… L’inde, toujours fascinante, ne laisse jamais indiffèrent.

Jaipur Jodhpur Taj Mahal

Le premier jour à New Delhi fut une découverte énorme mais la décision fut vite prise d’aller visiter la région du Rajasthan, bastion culturel et historique qui laisse à voir aujourd’hui bons nombres de forts et palais. Trois destinations s’imposent absolument : tout d’abord, Jaipur, la ville au grès rose et sa petite sœur, la bleue et énigmatique Jodhpur, tandis que la romantique Udaipur brille par la luminosité de ses palais de marbre blanc. Si le timing, le permet, après avoir admiré le Jal Mahal à Jaipur, (littéralement palais sur l’eau), il est intéressant d’aller faire un tour dans le désert de Thar. Un mois en Inde ne suffirait même pas à couvrir la seule région du Rajasthan, si bien qu’un mois à faire le tour du pays entier fut certainement trop court !

A Agra, je fus bien évidemment éblouie par le Taj Mahal puis je pris le train de nuit jusqu’à la ville sacrée de Varanasi (Bénarès en français) mais ce que je ne savais pas, c’est que l’on pouvait aussi faire ce trajet par voies fluviales. Je conseille vraiment de prendre le temps pour une croisière rafraichissante depuis Chunar jusqu’à la ville sainte de Varanasi (ou depuis Varanasi jusqu’à Patna). Tout comme pour les backwaters dans la région sud du Kérala, emprunter les voies fluviales permet de faire un vrai break loin de la circulation et de la folie des conducteurs indous.

traffic jam dancing woman radjasthan palace

Ces croisières ne sont pas disponibles toute l’année à cause de la mousson mais si tant est que l’on fasse son marché dans les agences de tourisme locales, on peut tomber sur des prix tout à fait intéressants. Et si l’on est chanceux, il parait même que l’on peut y apercevoir des dauphins d’eau douce ! Malgré la pollution du Gange, ceux-ci ont réussi à y survivre. On les retrouve aussi dans les cours d’eau des pays voisins comme la Chine, le Laos et le Vietnam.

Le voyage au cœur du Rajasthan touchait déjà à sa fin mais avant de reprendre un autre train de nuit en direction de Calcutta, je fis une dernière balade dans les marchés où l’on trouve bons nombres de tissus typiques de la région comme les pashminas mais aussi les traditionnels saris. Partout où j’allais, j’étais accompagnée par des odeurs d’encens et d’huiles parfumées, un souvenir olfactif qui évoquera à jamais la magie et les couleurs du Rajasthan.

A Varanasi, la première chose qui surprend, c’est cette bonne odeur qui nous rappelle la campagne. Vaches sacrées, chèvres ou chiens errants, tous déambulent librement dans les rues étroites de la ville, laissant parfois à peine le passage ! Sur les rives du Gange, le monde se presse le long des Gaths en attendant la célébration du soir. Alors que depuis des milliers d’années, les feux des dieux ne cessent de brûler, les cérémonies défilent au rythme des prières des sadhus. Varanasi, une ville éternelle.

Holly Cow Varanasi Gaths Vanranasi Varanasi spirituelle

Le soir commence à tomber sur le fleuve, les plus téméraires sont en train de prendre un bain salvateur dans des eaux « apparemment pures » (personnellement, je ne m’y risquerais pas), d’autres sont embarqués pour une virée vers l’autre rive où de nombreux enfants jouent au cerf-volant. Au retour, le moment est parfait pour admirer le soleil qui se couche sur les marches de la ville que l’on appelle aussi Gaths. Une petite fille me tend une carte postale, et malgré le prix, deux fois plus cher que dans les magasins de la ville, elle m’assure que je fais une affaire… Je lui achète sa carte bien volontiers.

Sur la place, les cérémonies du soir du nom de Aarti battent leur plein. Pendant près d’une heure, sur fond de Gange illuminé par les bateaux et les bougies offertes au fleuve, l’encens virevolte. On prend alors la mesure de l’importance spirituelle de cette ville où les gens viennent parfois de loin pour y rejoindre le nirvana lorsque la fin approche.

Procession Varanasi varanasi-baignade Aarti Varanasi

Pendant le Kumbh Mela qui se déroule tous les quatre ans pendant deux mois, le fleuve est noir de monde, les pèlerins déjà d’ordinaire nombreux, se massent le long de la berge pour assister à la baignade des dévots. Les « holy men », recouverts de cendre et de colliers à fleurs, se regroupent en procession pour se lancer les premiers dans l’eau. Cette fête sacrée qui a lieu à tour de rôle et à différents moments de l’année dans les villes de Haridwar, Prayag (Allahabad), Trimbak-Nashik et Ujjain, fait déplacer des millions de visiteurs. C’est le plus grand des festivals au monde… si les bains de foule vous tentent ! A Varanasi aussi, on célèbre le Kumbh Mela, suivant la même tradition.

Au printemps, une autre fête d’exception attire tous les regards : le « Holi » célèbre festival des couleurs. Le deuxième jour, tout le monde s’habille de blanc et s’asperge de poudre de couleurs, dans la joie et la bonne humeur ! Je quittai malheureusement Varanasi une semaine avant que je puisse en profiter, mais le Holi est plus que jamais sur ma « bucket list ».

Le Sri Lanka, un pays qui surprend pour son authenticité car il vient à peine de s’ouvrir à la manne touristique. Des paysages et bords de mer presque intacts, une population très encline à vous accueillir directement chez eux sont les points forts de cette contrée pleine de charme.

Lorsque je débarquais au Sri Lanka, je fus surprise par la propreté des lieux. Moi qui venais de passer plusieurs semaines en Inde, je constatais avec joie la différence dans la gestion du traitement des déchets. La capitale, Colombo, située sur les bords de l’océan, possède des trains avec vue sur la mer. Ceux qui font le trajet pour aller au travail ont le privilège d’admirer cette vue tous les jours, même si à certaines heures, le train est tellement bondé que les marchands ambulants ont du mal à se frayer un chemin dans ce capharnaüm !

Train sri lanka culture terrasse sri lanka sun rising adam's peak

L’itinéraire le plus recommandé lorsque l’on voyage au Sri Lanka est de faire le tour de l’île en commençant par ce que l’on nomme le triangle d’or ou triangle culturel : de Kandy à Anuradhapura et Polonnaruva en passant par Dambulla, Avukana et Sigiriya. Ces villes situées dans « le pays du roi » recèlent de nombreux sites historiques et religieux.

Gal Vihara à Polonnaruva, peut-être le site archéologique le plus intéressant, compte plusieurs buddhas géants sculptés dans la roche. Le plus grand est couché et fait 14 mètres de long. Impressionnant ! Le buddha debout fait lui 7 mètres quant au buddha assis, le plus grand trône du haut de ses 4,5m!

sri-lanka-princess sri-lanka-buddha sigiriya

Un autre endroit à ne surtout pas manquer est le roc de Sigiriya et ses jardins en terrasse. L’ascension se fait à pic sur quelques 1200 marches surplombant le vide. Tout en haut, la vue donnant sur la jungle y est à couper le souffle et à l’intérieur de la citadelle, se cache l’un des symboles du pays, les célèbres peintures murales de la princesse de Sigiriya appelées aussi fresques du « Rocher au Lion ».

L’une de mes aventures préférées au Sri Lanka fut le trajet en train dans les collines de la région d’Ella. Là-bas, je fus logée par une famille fort sympathique qui aimait à nous poser des tas de questions. Cette région, très humide (je me rappelle encore cette odeur âcre partout où nous allions) est le cœur de l’ancien Ceylan. Lors de la montée vers le Little Adam’s Peak, des femmes tout sourire et avec des fichus sur la tête s’affairaient à la fameuse cueillette du thé. J’étais très intriguée de les voir sur les flancs de la montagne en train de ramasser ces feuilles fraîches d’un vert si vif que l’on a du mal à imaginer qu’il s’agisse de thé tellement on a l’habitude de le voir toujours séché.

tea plantations sri lankaLe lendemain, après s’être levée aux aurores, j’entrepris la randonnée dans le parc national de Horton Plains et admirais la vue depuis le point culminant, the World’s End. Rien que pour revoir ce soleil rouge orangé pointer le bout de son nez entre les montagnes, j’aimerais me téléporter encore une nouvelle fois dans ce pays qui a tout, la mer, la montagne et le soleil. J’en profiterais aussi pour aller voir les éléphants de Pinnawala se doucher dans l’eau du fleuve Moha Oya et revivre cette incroyable épopée en train entre les cimes des montagnes et les cultures en terrasse.

Au retour d’un voyage en Asie, le manque se fait vite ressentir pour un green ou red curry, un bo bun, bibimbap ou bien encore un pad thai au bon goût de copeaux de cacahuètes. La cuisine asiatique, à mon avis… la meilleure! Elle est aussi très bonne pour la santé car remplie d’aliments simples et frais. Petit lexique des recettes venant du continent asiatique et en particulier de l’Inde.

Lors de mon voyage en Inde, j’acquis très vite une compréhension des différents plats proposés grâce à l’apprentissage de mots basiques qui disent tout de la composition d’une recette, toujours succulente et surtout bourrée de saveurs épicées.

L’un de mes délices favoris, le aloo gobi ou aloo palak est un plat à base de pommes de terre accompagnées d’un mélange de légumes aromatisés et persillés. Les dal fry, chicken tandoori ou tikka masala n’ont qu’à bien se tenir ! Pour ceux qui lisent une carte dans un restaurant indien pour la première fois, cela peut vite s’avérer être un casse-tête, mais avec un peu de pratique, tout prend sens (aussi grâce à ce petit lexique) :

severine lesellier Aloo Gobi severine lesellier dal soup
Gobi : brocolis ou choux fleurs
Palak : épinards
Baigan : aubergine
Dal : lentilles
Chana : pois chiches
Mutter : petits pois
Paneer : fromage
Anda : œufs
Korma : à la crème
Vindaloo : plat très épicé
Tikka : mariné
Masala : cuit à la casserole avec des épices
Jalfrezi : mariné et frit
Tandoori : cuit au four
Biryani : mélange de légumes avec du riz
Stir fry : mélange de légumes revenus à la poêle
Makhani : cuit au beurre
Dum : cuit à la vapeur
Dhansak : mouton aux lentilles
Naan, roti ou chapati : pain …

L’un des éléments essentiels à la cuisine asiatique est bien sûr le lait de coco. Utilisé partout pour sublimer le goût des aliments, il est agrémenté de poudres telles que le curry, le curcuma, le piment et autres herbes aromatiques comme les feuilles de laurier ou de coriandre.

pad thai Autre symbole au panorama des saveurs en Inde : le chai tea qui se boit malheureusement très sucré mais dont le goût de cannelle et de cardamone est un enchantement au palais. Pour obtenir un chai tea traditionnel, il faut plusieurs temps de cuisson afin de porter à ébullition les différents ingrédients. Le résultat, toujours sensationnel.

Si au Vietnam les bo bun (salades de nouilles avec viande et crudités) sont populaires, le pad thai est sans conteste le plat le plus couru de Thaïlande. Préparé dans un wok, les nouilles s’y mélangent avec des légumes et des fruits de mer, jusqu’à obtenir quelque chose de complétement addictif. Alors, lorsque que l’on est de retour à Paris et qu’il se met à pleuvoir, on a presque envie de pleurer de dire : « mais où est mon pad thai ?? ». LOL.

S’il y a une ville de toutes les excentricités, c’est bien Tokyo. De la gothic lolita à la mode Visual Kei, le style japonais peut en étonner plus d’un. Dans les quartiers branchés de Harajuku, Shinjuku ou Shibuya, des milliers de gens se croisent sur les passages piétons et font la fête jusqu’au petit matin. Le Japon, définitivement, un monde à part !

night life tokyoDes étrangers dans le métro de Tokyo, il n’y en a que très peu. Alors que je m’aventurais toute seule dans les transports en commun, je n’étais pas la moins regardée ! Et après que mon égo eut été boosté par des regards néanmoins très discrets, je réalisais que je n’étais finalement pas si différente et commençais à imiter les traditions locales… comme celle de piquer du nez dans le métro ! Il faut dire que la ville est si vaste que les temps de trajet sont assez longs, mieux vaut donc avoir son programme de visites pour la journée.

fashion tokyoEntre les sorties dans les izakayas de la ville, (les pubs japonaises), les séances de karaoké et les tea times dans les sweet paradise restaurants (entendez par là des endroits interdits aux diabétiques où l’on ne sert que des bonbons et des gâteaux), sans oublier les fameux bars à chats, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Ce que j’ai le plus aimé est l’ambiance qui règne dans les izakayas, où l’on peut commander des plats à partager. Certains de ces pubs sont même ouverts toute la nuit. Ambiance garantie !

Autre détail de la culture japonaise qui m’a le plus surprise est sûrement la nourriture et notamment les canettes de café chaudes qui sortent des distributeurs ! Il n’y a qu’au japon que l’on voit ça ! J’ai trouvé la nourriture succulente en plus d’être très bonne pour la santé : sushis, sashimis, soupes misos et autres onigris, cela change du traditionnel jambon baguette ! Aussi, les toilettes chauffantes (que j’ai testées) ne sont pas qu’un mythe… même si au final on ne peut pas vraiment se détendre car on a très peur de casser le système en appuyant sur un mauvais bouton ! Si on me donne la notice, pourquoi pas, mais bon !

Izakaya tokyo Hanami festival Tokyo city

Parmi les choses à faire au Japon, il y a le festival Hanami où les gens s’amassent sous les célèbres cerisiers en fleurs au printemps. Cette fête impressionnante ressemble à un pique-nique géant où chacun est confortablement installé sur des couvertures ou des sortes de bâches bleues s’étendant à perte de vue… Nous sommes restés tout l’après-midi à festoyer ensemble et à partager alcool et nourriture … on a même joué au Twister ! Lorsque la nuit est venue, quelques sound systems avaient fait leur apparition mais les températures encore fraîches nous ont fait opter pour une nouvelle soirée… dans un izakaya !

Contrairement à Tokyo, intrépide, moderne et bouillonnante, la ville de Kyoto est l’archétype de la tradition japonaise, emplie de calme et de sérénité. Elle qui fut la capitale impériale pendant plus d’un millier d’années, Kyoto a certainement plus d’un temple et d’un palais dans son sac. Ses maisons de bois typiques entourées de parcs verdoyants et ses jardins zen ont, il est vrai, de quoi susciter la méditation.

severine lesellier Kyoto gateway cherry blossom kyoto temples kyoto

S’il n’est pas possible de visiter les 1500 temples bouddhiques et 500 sanctuaires shintos de la ville, il est toutefois facile de s’imprégner de cette atmosphère de quiétude qui règne à Kyoto depuis le centre-ville jusqu’aux collines où sont basés les principaux palais et sites spirituels. Aux abords des temples, on trouve accrochés un peu partout les fameux “omikuji”, des papiers que l’on tire au sort censés prédire l’avenir. Ceux qui sont accrochés à des présentoirs ou aux branches des arbres, sont les mauvaises prédictions que les gens n’ont pas emmenées avec eux. Les bons présages, eux, sont à garder avec soi. J’ai moi-même testé, mon oracle n’était pas si mal !

Memoirs-of-a-geishaLe temple Kinkaku-ji presque entièrement recouvert d’or est sûrement l’un des édifices les plus emblématiques de la ville. Avec son toit en pagode, ses ponts sur des étangs où se reflètent des siècles d’histoire, le temple Kinkaku-ji attire également par la beauté de ses jardins de graviers joliment dessinés… le tout prend des allures d’estampes japonaises… Pour peu qu’une geisha en costume traditionnel surgisse au détour d’une allée et se mette à courir sous des centaines de portiques rouges (comme dans le film « Mémoires d’une Geisha »), il n’y a qu’un pas… à faire dans l’enceinte du temple de Fushimi Inari Taisha !

red-shrineJ’ai ainsi pu explorer pendant plusieurs jours plus de temples que je ne puisse me souvenir. M’éloignant des sentiers battus, j’ai même réussi à m’aventurer à l’orée de la ville où des villageois s’affairaient dans les champs. Ce que j’ai aimé à Kyoto, c’est cette vibe authentique et simple que d’autres villes japonaises n’ont probablement plus. Cela tient sans doute au fait que, massivement épargnée par les bombardements de la dernière guerre, la ville est encore chargée de son histoire passionnément riche mais aussi abondamment mystique.

A force d’avoir eu froid aux pieds la nuit dans le nord de la Thailande, j’avais plutôt hâte d’arriver dans le sud : les îles, la plage et le soleil… seulement je fus accueillie par le bruit de la fête non-stop, le tourisme de masse et les moustiques. Allez !! Je ne vais pas m’en plaindre, les décors du film de la Plage avec Di Caprio en toile de fond, ça ne se refuse pas ! Partons faire une excursion en mer.

Il est difficile de croire qu’une aussi petite île puisse accueillir autant de monde. Lorsque je débarquais dans le sud de la Thailande, la saison battait son plein. Aussi, je retrouvais presque toute l’Angleterre sur ce joyeux petit roc… ce n’est pas que je ne les aime pas, les anglais, au contraire !! Je ne les connais que trop bien… la fête comme à London où j’ai posé villégiature pendant sept ans… me voilà repartie pour un tour … soirées cocktails … Mais à Kho Phi Phi, on boit carrément dans des seaux avec une paille appelés buckets. Plus qu’une tendance, cela fait partie du folklore local. J’y ai rencontré quelques saisonniers européens, dépensant l’intégralité de leur salaire, voire plus dans cette quête insondable du monde de la nuit.

clear blue water iles maya bay

Après quelques jours, je regrettais déjà l’ambiance tranquille de Koh Lanta où j’avais passé le réveillon du nouvel an. Le point d’orgue de cette soirée mémorable avait été bien sûr le lancer de milliers de lanternes dans le ciel, comme autant de vœux personnels en forme d’étoiles filantes. Sur cette île du bout du monde, le seul but de la journée consistait à faire des virées en moped afin de dénicher les plages les plus belles et les plus reculées …

Tant d’îles à visiter… tant de plages abandonnées, Je ne vis que Krabi, Koh Lanta et Koh Phi Phi mais dans cette partie du sud de la Thaïlande, ce ne sont pas les îlots qui manquent… les excursions en mer étaient définitivement des moments inoubliables. Equipée de mon masque et tuba, je ne pouvais me lasser de côtoyer les poissons multicolores qui, malgré une pollution latente endommageant les coraux, sont encore nombreux à se laisser observer.

iles paradisiaques maya bay beautiful islands

Lors d’une balade en mer, on ne peut s’empêcher d’être impressionné par ces fameux pics karstiques qui font tout le charme de ces côtes couleur turquoise. S’y cachent des plages, autrefois désertes (comme celle de Maya Bay du temps du film La Plage avec Di Caprio), maintenant prises d’assaut par les touristes). Oui, mais comment ne pas tomber amoureux de ces petits coins de paradis ?

S’il y a une halte à faire au détour de Bangkok c’est bien à Ayutthaya, la ville de tous les vestiges. Ancienne capitale du royaume Siam, Ayutthaya est avec Sukhothai et Lopburi un passage obligé pour tous les amoureux des vieilles pierres.

Après une ou deux heures de train depuis Bangkok (les retards sont courant en Thaïlande), j’arrivai à la gare d’Ayutthaya, avec l’embarras du choix … Quel temple allais-je pouvoir visiter en premier ? Car ils sont légion dans cette cité qui fut autrefois la plus prospère de l’Empire Siam. Détruits et mis à sac par plusieurs invasions birmanes, la plupart de ces sites sont aujourd’hui en ruines mais néanmoins très intéressants à visiter. Les anciens palaces, monastères et temples répartis sur toute la ville démontrent aujourd’hui encore de la splendeur qui y régnait jadis. A son apogée, Ayutthaya abritait un million d’âmes et quelques 400 temples rehaussés d’or.

Ayutthaya templesParmi les vertiges les plus impressionnants à voir aujourd’hui, on peut citer le Bouddha couché de Wat Lokayasatharam qui fait 43 mètres de long ou bien encore celui de Wat Mahathat dont la tête est entrelacée dans les racines d’un arbre. Je fis le tour de toutes les attractions au pas de course ou plutôt en tuk tuk avant de me faire rattraper par le coucher du soleil. Je fus surprise par les couleurs du soleil sur les briques qui se teintaient de nuances rosées presque violettes à mesure que la nuit s’installait.

J’aurais pu et dû rester plus longtemps afin de satisfaire mon éternelle appétence pour la culture et les monuments historiques mais j’avais prévu de passer le weekend avec des amis à Chiang Mai. J’entendais aussi parler autour de moi d’une autre ville d’intérêt, Sukhothai, à 5 heures de route plus au nord (elle aussi pendant un temps la capitale du royaume Siam). Le nom de la ville signifie littéralement l’aube du bonheur, tout un poème ! Encore une fois, je laissais la découverte de ces sites apparemment très bien conservés pour un autre voyage.

Après en avoir pris plein les yeux, j’arrivai à mon hostel où une surprise m’attendait… En effet, tout le monde se préparait à se rendre au festival annuel de la ville qui durait une dizaine de jours. Les habitants y vendaient leurs spécialités culinaires locales et l’on pouvait avec un système de jetons acheter plusieurs portions de différentes plats afin de goûter à tout… un vrai régal… ces curry épicés et le chai tea ! Parlant de festival thaïlandais qui doit valoir le coup, celui de Songkran qui se déroule en avril et durant lequel les gens se livrent à de véritables batailles d’eau dans la rue… En voilà une idée rafraîchissante !

Certains voudraient faire croire que, Pai, village hippie suspendu dans les montagnes du nord de la Thaïlande, aurait perdu son charme discret d’antan. Il est vrai que le mot se propage et que l’affluence des touristes grandit.

Lorsque sur la route, je me dirigeais vers Chiang Mai, on m’a dit, il faut absolument que tu ailles voir Pai, tu m’en diras des nouvelles ! Ce que je fis ! Il y a encore une quinzaine d’années, seul un chemin de terre menait à ce petit paradis. Maintenant, Il faut plusieurs heures par une route sinueuse et cahoteuse afin de découvrir pourquoi ce village est devenu un véritable point stratégique lors d’un itinéraire dans le nord de la Thaïlande.

Malgré l’affluence des touristes, je ne fus pas déçue. Il faut dire que l’on se retrouve vite en famille parmi les hippies de tout bord, les âmes en quête du chill living, partageant des séances de méditation collective ou de longues baignades dans les sources chaudes autour de la ville.

pai hot springs pai fields pai canyon sundown

Après quelques jours à ce régime, vous comprendrez que je ne voulais plus partir ! Je me suis vite fait quelques amis du même acabit que moi, voulant découvrir la beauté du site. Nous parcourûmes les bois et les champs des alentours, s’arrêtant au passage pour dire bonjour aux éléphants.

Certains hostels sont assez retirés pour profiter au mieux de ce que le site à offrir. Le mien était fait de feuilles de bambou, ambiance conversations au coin du feu de camp et démonstrations de lancer de lampes à huile. Quelques jours plus tard, c’était la pleine lune, tout le village s’était donné le mot pour aller à la fameuse « Full Moon party » dont le décor surréel me subjugua : les montagnes et la lune se réverbérant dans un lac, un moment magique!

Pai nature pai mountains firecamp

Je suis donc tombée avec le flot des touristes mais pour mon prochain voyage, je prévois d’explorer la Birmanie et de repasser dans le nord de la Thaïlande pour cette fois visiter des contrées plus reculées et authentiques comme la vallée du Soppong, où avec un peu de chance, on peut encore rencontrer des villageois des tribus Lahu, Lisu et Karen.

Si l’on ne recherche que la fréquentation des bars de la ville, alors le voyage n’offre pas beaucoup d’intérêt, mais pour ceux qui savent chercher, Pai recèle encore de jolis et paisibles coins de nature qu’à la fin, il est difficile de se dire que l’on doit reprendre la route.

Translate »