Nombreux sont ceux qui décident d’entramer encore aujourd’hui un pélerinage sur les chemins que l’on appellent au Portugal « Caminhos de Santiago ». Mais quelle est cette force mystérieuse qui pousse ces marcheurs à vouloir se dépasser tant sur le plan physique que spirituel?
C’est après avoir succombé aux charmes de Lisbonne et mangé plus de Pasteis de Nata qu’il n’en faut, puis arpenté les hauteurs des fortifications mauresques de Sintra, que j’arrivai par le train dans la plaisante ville de Porto. Je ne manquai pas d’y apprécier son délicat breuvage! Depuis le 18e siècle, Porto a, en effet, une importance sur la scène internationale, profitant de l’essor du négoce du vin grâce à la production de ses vignobles en terrasses situés le long de La vallée du Douro. Riche de son histoire, elle devint l’un des fleurons de l’ère industrielle avec la construction (par Gustave Eiffel & Co) de deux icônes de l’architecture métallique, à savoir, les ponts Luis I et Maria Pia. Le premier, situé au centre de la ville est décidément la star incontestable de toutes les photos et selfies. Une fois arrivée tout là-haut, je fus frappée par la sérénité et l’apaisement que procure le panorama de la ville depuis ses 85 mètres. Rester le plus longtemps possible à se repaitre de la vue m’a paru un instant hypnotisant, voire même addictif.
Tous les chemins mènent à Santiago… c’est l’adage qui vient naturellement à l’esprit en pensant à la carte de l’Europe sillonnée de ces routes au célèbre symbole de la coquille St-Jacques, ornement qui agrémente souvent l’attirail du parfait randonneur en signe de reconnaissance et de ralliement. On cite régulièrement les chemins français et espagnols qui sont les plus connus et les plus populaires, mais les chemins de Compostelle s’étendent depuis le nord et l’est du continent européen. Très pratiquante, l’Italie aussi possède ses chemins commençant depuis le sud de la péninsule.
Mais c’est le long de la côte portugaise et plus précisément depuis Porto, que je décidai de m’élancer sur « le caminho » dont une bonne partie se parcourt le long de la côte atlantique, profitant ainsi de sa douce brise rafraîchissante. Et si après quelques kilomètres, les pieds commencent à se faire douloureux… on peut aller marcher dans l’eau…
J’entrepris donc de goûter aux joies de l’effort, celui qui donne accès aux bonnes endorphines, au rythme de 20 à 30 kilomètres par jour et qui permet de s’ouvrir vers d’autres sphères car il est possible de faire de Compostelle une véritable quête spirituelle.
Il est toutefois autorisé de faire quelques pauses et de gôuter à une spécialité locale… le vino verde !
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